Le retour de Mandarine et Gulliver

Mandarine et Gulliver ont été amenés vendredi 28 octobre à la clinique vétérinaire du Dr Deroubaix en urgence.
Ils venaient d’arriver au poney club pour des vacances.
En effet, leur état général et une prise de sang ont indiqué qu’ils étaient en septicémie (en gros, leur sang était envahi de bactéries néfastes qui, par le biais des veines et artères, risquaient d’envahir tous les organes): ils manquaient d’état, d’entrain et respiraient mal.

Pire, l’analyse de sang a montré que Mandarine avait des abcès dans le foie et les intestins (abcès détectés à la prise de sang). Ces abcès devaient être à l’origine de la septicémie, et cette infection s’est transmise à Gulliver par le lait.

Les analyses de sang étaient vraiment vraiment très mauvaises.
Vraiment, hein. Du genre: le véto cherche même plus à te rassurer.
A part: c’est des poneys, ils sont sur pied, ils mangent avec conviction, c’est déjà un miracle en soi, c’est plus résistant que des chevaux, qui sait…
Ne rien faire les condamnait, leur propriétaire Olivier a dit pas question.
Et le fait de les traiter risquait de créer des effets secondaires fatals. Surtout pour Mandarine avec ses abcès.

Ben c’est parti, hein…
Vous avez suivi les évolutions positives de Mandarine et Gulliver.
Les poneys sont restés sous cathéter pour avoir des antibio en intra-veineuse, mais Mandarine a elle eu la chance d’avoir en plus des injections directement dans le péritoine (sac contenant les organes) afin que la lutte contre les abcès enkystés soit favorable.
Pour injecter le produit dans le péritoine, il faut passer par le haut du flanc, et pour que l’aiguille ne fasse pas rentrer de saletés en traversant la peau, Mandarine a été rasée et désinfectée sur cette zone.
Passer par le péritoine était nécessaire. En effet, que les antibiotiques arrivent par la route principale (le sang), c’est bien, hein. Mais un abcès, c’est comme un grand jardin avec une grande haie, tu peux pas savoir ce qu’il y a de l’autre côté, tu peux pas y accéder, pas même avec les yeux… Dans l’abcès, c’est plein de saletés bactériennes et y’a pas la trace d’une veine au milieu, donc l’antibiotique n’accède pas forcément au pus en profondeur. En injectant l’antibiotique dans le péritoine, les abcès allaient être entourés, noyés dans l’anti-biotique, il y avait donc plus de chances que le produit traverse jusque dedans l’abcès. C’est comme si les sauveteurs étaient envoyés dans la haie et non en dehors: ils ont plus de chance de franchir la haie dans ce cas et de rentrer dans le jardin.

Les évolutions, miraculeuses, dirons-nous, ont été rapides et sans accroc.
Le Dr Deroubaix a répété avec respect, et admiration il me semble: “Cette ponette est une vraie costaud, une force de la nature”

Monsieur Julian Deroubaix, merci d’avoir sauvé Mandarine, et Gulliver, d’avoir essayé quand même, de leur avoir offert cette chance, d’avoir tenté, d’y avoir cru juste assez pour le proposer, puis le faire.

Hier soir jeudi, Mandarine et Gulliver sont donc revenus au club. Mandarine imperturbable est montée seule, Gulliver pas motivé est monté manu militari (bon, on n’avait pas le temps de l’éduquer et au licol et au camion, notez bien).

Et là, une fois au club, ce ne sont pas les mêmes fantômes que nous avons retrouvé mais bien des poneys en belle forme, avec un bon moral, un bel oeil et une belle énergie!

Leurs propriétaires sont venus les voir dès aujourd’hui avec moult carottes et bisous!
Ce soir, Gulliver tombait de fatigue d’avoir tant galopé, rué, saut-de-moutonné (non, en effet, ça n’existe pas, mais comme je suis monitrice, j’ai le droit d’inventer des mots!), cabré, regalopé, escaladé tous les contre-hauts, franchi tous les contre-bas, et brouté, brouté, brouté.
Ce soir donc, il n’arrivait plus à téter tellement il baillait! Et il a fini par s’effondrer, saoul de fatigue, au sol.

Bonne nuit petits anges…

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Une pensée à propos de “Le retour de Mandarine et Gulliver

  1. Quel bonheur de les voir galoper sous le beau soleil de novembre aujourd’hui! Je te passerai les photos que j’ai prises 😉 Merci Dr. Deroubaix pour les soins efficaces et merci Ghislaine, parce que sans ton oeil attentif, Mandarine et Gulliver ne seraient plus.

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