La qualité du foin en question

Foin tassé et moisi Foin mauvais, foin brûlé...

La toute première chose que l’on doit savoir avant d’acheter du foin, c’est que quand ça sent le moisi, c’est pas la peine d’aller plus loin, rentrez chez vous, cherchez un autre vendeur. Sauf si différents foins sont stockés au même endroit, mais alors, méfiance, votre flair sera trompé.
La deuxième chose, c’est que la couleur est un bon indicateur, mais c’est parfois très trompeur.
La troisième, c’est que quand on vous dit que ce foin est excellent pour vos chevaux, qu’en plus il n’a pas pris l’eau, et que c’est le vendeur qui vous le dit, ben c’est pas forcément vrai.
La quatrième, c’est que théoriquement, vos chevaux vont vous dire à quel point le foin est bon. Mais parfois, ils mentent ou ils sont trompés.

L’odeur

  • Quand le foin sent l’herbe coupée, on a affaire sans conteste à un foin d’une qualité exceptionnelle. Surtout si la récolte date d’il y a plus de neuf mois.
  • Quand il sent le aigre, mais a une belle couleur, sans doute a-t-il été entreposé en un lieu mal aéré. Les chevaux le mangent malgré tout volontiers, ne semblent pas perdre d’état, et ne se mettent pas à tousser.
  • Quand il sent le champignon, le moisi, ou la terre, là c’est sans conteste une catastrophe. D’une part les chevaux n’y toucheront qu’affamés. Mais en plus, ils s’exposent à plusieurs risques. Le premier est un choc allergique à l’une des moisissures. L’autre est une atteinte progressive des voies respiratoires: à manger le nez dans les moisissures, ils en respirent tout du long de leurs repas et encombrent leurs bronches, les irritent à long terme et finissent asthmatiques à un âge précoce.
    Et puis… le mauvais foin ne se contente pas de moisissures plus ou moins toxiques pour les bronches, le système digestif, etc. mais il est souvent en charmante compagnie de bactéries plus ou moins aimables. La flore digestive du cheval risque de s’en trouver contrariée, et il n’est pas rare de voir des chevaux faire soit des diarrhées (parfois simplement avec un nouveau foin pas même mauvais), soit des coliques; et là, c’est nettement moins drôle car potentiellement mortel à court terme.

La couleur

  • Vert, c’est le bonheur. Cela va presque toujours avec une odeur d’herbe fraichement coupée et séchée, comme sortie hier de la tondeuse…
  • Diverses couleurs du vert au jaune, c’est très acceptable. L’herbe de prairie a été coupée un peu tard pour certaines Graminées, mais assez tôt pour d’autres. Il y a donc diverses sortes d’herbe, ce qui est bien, et diverses maturité selon les espèces, de la fleur à la graine mûre, ce qui semble correct.
  • De jaune à jaune paille, c’est dommage: le fourrage a correctement été ramassé, mais trop tard dans la saison! Toutes les herbes ont fané avant d’être coupées, elles ont à peine plus de valeur nutritive que la paille, à ceci près que les tiges sont moins grossières donc plus digestes. Penser à complémenter avec du grain!

Foin correct

  • Jaune fluo. Pas de chance, le foin a pris de l’humidité dans la balle. Il a alors chauffé. Par exemple, le foin a pris l’eau après la coupe et a été ramassé pas encore tout-à-fait sec. Ou il a été ramassé un matin de grand brouillard… Mais pas au point de faire de la moisissure: cela a séché avant. Le foin qui arbore cette couleur, plus fluo que celle de la bonne paille, est presque systématiquement ignoré par les chevaux, ils le reconnaissent rarement comme comestible.

Moisissures blanches et brins trop jaunes

  • Noir. L’odeur ne trompe pas du tout, on dirait une champignonnière, en pire, ça grouille de vie là-dedans! La moisissure a gagné de toutes parts, le foin travaille encore, il n’est pas rare qu’il donne la sensation d’humidité voire de chaleur quand on le touche en profondeur. Pas la peine d’acheter et encore moins de distribuer.
    On peut aussi le trouver sur une seule face des balles posées à même le sol, de même pour celles qui sont contre un mur humide. Le problème est qu’il est impossible de n’enlever qu’un côté de la balle et de distribuer le reste du foin! Les mêmes moisissures se retrouvent aussi sous une gouttière importante: toutes les balles placées en dessous sont contaminées fortement. Ou quand l’herbe coupée pourrit au sol à cause du climat ou du sol trop humide et qu’elle est quand même mis en presse…

Foin pourri

  • Gris. Le foin a moisi (voir ci-dessus). Puis il a séché et a été ramassé avec ces moisissures mortes. Ou les balles ont subi une infiltration d’eau par des gouttières dans le toit du hangar où le foin est stocké. Il a travaillé, il a chauffé, des moisissures se sont installées puis ont séché. L’odeur n’est d’ailleurs presque plus perceptible. Ce fourrage ne doit surtout pas être distribué: il risquerait d’être consommé si les chevaux sont affamés, mais est nocif. Et ne vous fiez pas à ceux qui vous jureront que les balles rondes (roundballs) stockées dehors sont forcément en bon état au cœur de la balle: si par là ils entendent les dix derniers kilos sur les 200, alors peut-être, oui… et encore, même pas sûr. Nous avons assez fait de magnifiques brasiers de rounballs pour affirmer à quel point du foin stocké dehors est très souvent du foin fichu. Et puis, quand bien même il est vraiment gris uniquement sur un tour ou deux, trouvez-vous normal de payer au prix fort cette balle dont vous allez devoir ôter les premiers tours et les brûler? C’est de toute façon quelques dizaines de kilos de perdus…
  • Blanc par endroit. C’est un autre type de moisissure. Pas terrible, niveau respiratoire, car très volatile. Éliminez soigneusement les parties de votre balle qui ont été contaminées. Souvent cela est dû à une plante grasse qui, coupée avec le reste, n’a pas séché aussi vite que les Graminées. Pleine d’humidité en elle, elle gâte la – partie de – tranche dans laquelle elle est prisonnière. Idem avec une motte de terre humide qui s’est invitée au fauchage puis à la presse. Et aussi, cela peut se trouver, un foin stocké près d’un mur, etc.

Foin plaqué blanchi Petites moisissures blanches aux extrémités des brins Traces blanchâtres presque grises

Le foin peut être d’un très beau vert dehors, mais peut avoir chauffé dans la balle. Inversement, une balle jaune presque blanc dehors peut juste avoir été décolorée par le soleil ou l’air, et le foin dans la balle peut être d’une qualité exceptionnelle (le foin de luzerne est souvent comme cela).

NB: Quand votre foin est mauvais, l’utiliser en litière /a) augmente la quantité de moisissures que votre cheval va respirer /b) abîme prématurément ses bronches /c) avance l’âge où il finira sa vie en s’asphyxiant crescendo durant des mois, voire des années (vive l’asthme!).

Les poussières

Elles peuvent être présentes pour diverses raisons.

Le plus fréquemment, c’est que le foin a travaillé (entendez par là qu’il a chauffé puis partiellement ou totalement moisi).

Dans le cas le plus favorable, le foin est juste plaqué (la tranche ne veut pas se défaire), dès qu’on le secoue une importante poussière blanche en sort, mais ni l’odeur de la tranche ni sa couleur ne sont inquiétantes.  Le foin était à peine un peu humide, mais après avoir ‘travaillé’, ‘chauffé’, le processus s’est arrêté avant que cela n’aboutisse à des moisissures. Il suffit de bien défaire chaque tranche et de bien la secouer avant de la donner.

Malheureusement, le plus souvent, quand le foin a travaillé, cela va au-delà d’un simple problème d’aération du foin. On trouve souvent, liées à cette poussière blanche, des moisissures blanches autour des restes d’une plante grasse, et/ou des taches jaune fluo – voire présence de terre (encore humide, ramassée dans une tranche de foin, elle a fait chauffer le foin à son contact).

Terre emprisonnée

Il arrive que notre œil, nos narines et nos doigts n’aient rien détecté, que les tranches ne soient pas plaquées, mais pourtant des poussières s’envolent à la distribution. Alors, si l’on secoue bien, que plus rien ne s’envole, ça peut passer, tout le mauvais s’est envolé, les crises d’asthme ne sont pas trop à craindre.

En effet, il arrive que les plantes-mêmes de fourrage soient à l’origine de certaines poussières, comme le trèfle. Sa tige est épaisse. Selon la façon dont elle est broyée ou coupée, son contenu peut produire des particules très légères donc faciles à disperser dans l’air et les voies respiratoires. Secouer le fourrage activement à la distribution, loin des naseaux des chevaux, est alors la meilleure solution.

Il arrive aussi que des mottes de terre sèche soient prisonnières de certaines tranches, et cette terre produit de la poussière à la distribution, poussière qui peut là aussi encombrer les poumons de nos protégés. Un bon dépoussiérage énergique s’impose là aussi à la distribution!

Les plantes présentes

Théoriquement, un bon foin dit de prairie naturelle, n’est pas tout-à-fait naturel: les Graminées ont dû être sélectionnées, mélangées puis semées afin qu’elles puissent apporter tout ce dont un cheval a besoin pour bien vivre (et c’est compliqué: il y a des histoires de ratio de molécules entre elles, des doses minimales ou maximales de telle ou telle autre molécule, sans quoi la santé du cheval est mise à mal).
Cela implique diverses plantes. Donc diverses croissances. Donc diverses dates idéales de coupe pour tirer le meilleur de chacune. Ceci étant absolument impossible, une coupe effectuée aux alentours des graminations est plus que satisfaisante.

Vous pouvez aussi acheter du foin d’une seule Graminée (en général, le ray-grass; plus rarement la folle avoine). L’ennui est le manque de diversité et d’équilibre entre les aliments, oligo-éléments, minéraux, vitamines, etc. Une complémentation en grain est souvent nécessaire, quoique le ray-grass semble presque correctement équilibré pour nos chevaux (encore que cela dépende de la qualité de la terre sur laquelle il est cultivé!).

En revanche, des plantes indésirables s’infiltrent toujours dans ces belles prairies.
En général, ce qui nous fait le plus pester sont les ronces, aïe les doigts à la distribution. Les chardons, et autres vilénies piquantes, font tout autant le bonheur des vendeurs de pince à épiler… La soirée devant la télé se passe à ôter tous ces hôtes de nos doigts…

Rares en effet sont les agriculteurs qui ont encore des animaux à nourrir au foin, ils ne savent éventuellement même pas ce que ça mange, on ne peut compter sur eux pour broyer et ôter de leurs prairies ces insupportables végétaux.

D’autres plantes assez communes sont les prêles. Présentes dans toutes les prairies humides, elles sont mortelles, même séchées, après l’ingestion d’une quantité régulière (10% du fourrage) sur trois semaines. En faibles quantités, elles sont plutôt bénéfiques, ne paniquons que si le fourrage contient beaucoup de prêle…

Tige de prêle Prêle entière

Des branches des arbres qui jouxtent la prairie se retrouvent aussi régulièrement au milieu des balles de foin. Si c’est un chêne toxique, dommage (va falloir trier s’il y en a trop); si c’est un chêne non toxique, ou de l’érable, peu importe. Si c’est de l’if, et que votre équidé l’avale sans se poser de question, vous pourrez lui dire adieu; euh, enfin, si vous êtes assez rapide…

Globalement, tout ce qui ne ressemble pas à une Graminée est à regarder avec suspicion, et à traiter avec méfiance (on peut par exemple le jeter au feu, à la poubelle, ou l’amener à son pharmacien préféré s’il se souvient un peu de sa botanique).

Mais il y a tellement de plantes toxiques qu’il vaut mieux acheter un guide des toxiques pour les chevaux

Le poids

Admettons que les balles que vous achetez ont toutes un poids similaire (la machine qui les a fabriquées est en bon état et calibre bien, l’agriculteur n’a pas eu à re-régler en cours de ramassage). Alors toute balle réellement plus lourde que les autres est à écarter.
Soit elle est remplie de terre, ou de cailloux (hiboux, genoux; le sol de la prairie n’était pas plan, la faucheuse a fait comme elle a pu), ce qui est assez lourd et peu comestible. Soit le foin a chauffé (souvent, il a pris l’eau une fois mis en balle, ou c’est une partie de la prairie qui est à l’ombre, ou près d’un ruisseau et l’herbe n’avait pas encore séché au jour du ramassage) et il est plus lourd ainsi transformé.

La texture

Le plus souvent, un bon foin est très facile à étaler, les tiges se séparent bien, tout semble léger.

Exceptionnellement, un bon foin peut être tassé et difficile à distribuer en l’étalant bien. Souvent quand il a été coupé trop haut sur pied, lors de la mise en balle, les brins s’entremêlent beaucoup plus.

Ces caractéristiques de foin difficile à secouer sont en effet plutôt liées à du foin qui a chauffé par endroit, qui est collé par de la terre,  ou plein de plantes qui ne sont pas des Graminées. Elles doivent donc alerter celui qui distribue la ration.

Mais si le coupable est de la luzerne ou du trèfle, pas besoin de s’alarmer. Leur odeur est plus marquée (caractéristique pour la luzerne, vous apprendrez à la reconnaître à la longue), leur couleur est plus vive (mais franchement plus pâle dès qu’elles ont pris le soleil ou qu’elles sont fanées), leur consistance est plus épaisse, plus rugueuse. Et elles sont plus lourdes que les Graminées.

Sinon, il faut mettre votre flair en route, mais aussi compter sur vos doigts (pas au sens mathématique, hein) pour rechercher les masses dures, lourdes ou compactes; et les éliminer.

Les signes qui trompent

Votre cheval boude un nouveau foin, qui est pourtant assez joli?

  • Soit il a été trop mal habitué et va grignoter mollement durant quelques jours. Il se rendra alors compte que la diversité en goûts, en odeurs, en textures n’est pas si mal, et reverra son opinion.
  • Soit il avait auparavant un foin de qualité médiocre que l’agriculteur avait salé pour éviter que l’humidité ne fasse trop chauffer sa récolte (voire qu’elle ne prenne feu spontanément dans son hangar, c’est embêtant!). Votre cheval ne sait plus se passer de ce goût de sel, et sa capacité de jugement en est altérée. De même si le foin était un peu luzerné, aucun foin de bonne qualité ne lui fera oublier le goût merveilleux de la luzerne. Tenez bon, il finira par se régaler à nouveau.
  • Soit la teneur en humidité est si faible (moins de 20% me semble-t-il) que le cheval est purement incapable de reconnaître ce magnifique foin comme étant du foin, et vous aurez beau en manger vous-même devant lui, il ne vous croira pas. Tenir bon ne suffira pas, votre cheval mourra de faim devant son tas de beau foin pas assez riche en eau. Je n’ai pas essayé de plonger le foin dans l’eau quand cela m’est arrivé, je ne sais donc pas si cela change la perception qu’a le cheval de ce foin une fois réhydraté.
  • Euh, vous devriez quand même vérifier qu’il ne soit pas en coliques, qu’il ne soit pas malade, ou qu’il ne soit pas en crise de piroplasmose, n’ait pas un problème dans la bouche (épillet plantés sous la langue, etc.), ou pour baisser la tête (entorse cervicales, douleur dans l’encolure suite à une injection, etc.) ou que sais-je encore…

Votre cheval mange avec avidité un foin qui vous semble médiocre…

  • il aurait été salé que ce ne serait pas surprenant; ne vous satisfaites pas de son appétit, complétez avec des vitamines (ou du grain si votre cheval le supporte sans se transformer en Ferrari incontrôlable).
  • Ou encore ce foin médiocre est mélangé d’un peu de luzerne, et là encore, rien ne fera reculer votre cheval devant ce petit goût inestimable pour lui. 🙂  N.B.: la luzerne  (Légumineuse) est beaucoup plus riche en protéines que le foin de prairie (Graminées), et donnée en quantité, peut créer des coliques gazeuses.
  • Ou encore il a raison, les Graminées de ce foin apparemment médiocres sont variées, ou bien équilibrées en oligo-éléments divers, etc.

Comme nous l’avions dit, la couleur extérieure n’est pas forcément révélatrice de ce qui se passe dedans, même dans les petites balles. Je me souviens aussi de superbes roundballs bien verts, qui, dès le premier tour ôté, nous a offert du foin encore mouillé, à l’état d’alcool de foin (je ne connaissais pas, mais à l’odeur, aucun doute…), dont la température était presque insupportable à nos mains. Je me souviens de foin magnifique que les chevaux n’ont pas touché, je me souviens de foin bien vert mais qui ne comprenait que de la prêle ou presque (une ponette est morte dans ce club avec de forts troubles neurologiques), je me souviens de foin terne, fané, qui a été bien mangé et qui a gardé toute une cavalerie en état…

Bref, il y a des choses à savoir, mais il n’y a rien de facile à juger, la qualité du sol où poussent les plantes comptant parfois beaucoup…

Une seule chose est sûre: quand vous trouvez un agriculteur qui fait du bon foin, soyez-lui fidèle, même si vous trouvez quelques ronces, même s’il y a un peu de prêle, même si quelques tranches de foin sont moisies de temps en temps. Et si une année son foin est raté, contentez-vous de son foin s’il est médiocre (ajoutez des vitamines), mais si le foin n’est pas comestible ou trop poussiéreux, assurez-le de revenir vers lui l’année suivante. Et payez-le à chaque livraison, il a sacrément bossé pour nourrir votre cheval correctement, ne le faites pas attendre des mois: c’est un métier si dur, que le laxisme de certains acheteurs peut les dégoûter de continuer à faire des efforts.

N.B.: une botte de foin qui prend l’eau à cause d’un orage ou d’une bonne pluie, qui est trempé de chez trempé, mais qui, lorsque vous ouvrez la botte, ne vous semble pas tiède ni chaud (il faut en général à peu près 3jours pour que la fermentation se fasse sentir), est un foin tout-à-fait distribuable, sans danger pour votre équidé. Le foin n’est que mouillé, donc non poussiéreux, donc meilleur! En revanche, la surprise face à cette consistance réhydratée peut lui faire refuser ce foin; à tort…

Edit 2013: nous avons trouvé une autre sorte de foin très poussiéreux.
Cette année, il y a eu des crues.
Les rivières et ruisseaux ont débordé, charriant tout un tas de saletés et gadoue. Qui s’est accumulée sur les brins d’herbe. Qui ont continué de croître et ont été récoltés ainsi. Donc, très bonne récolte, mais très terreuse. Un sérieux secouage de foin à la distribution va s’avérer nécessaire cette année pour tout ce qui a été récolté en zone inondable! Aïe les épaules et les coudes 😉

Edit 2015: https://www.youtube.com/watch?v=OXB7shkXWO4
Ce lien intéressant nous est fourni par Irène 😉

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7 pensées à propos de “La qualité du foin en question

  1. Bonjour,
    J’habite au Sénégal et j’ai un poulain de 15 mois environ. Je lui donne du foin de cacahuète, mais en ce moment, je trouve qu’il y a beaucoup de branche, que mon cheval ne mange pas d’ailleurs, le foin est plus sec, et j’ai peur que mon poulain ne soit pas assez nourri. Je lui donne aussi 1 kg de granulés comme le vétérinaire me l’a prescrit. Qu’en pensez vous. Merci

    1. Bonjour,
      Je ne suis absolument pas spécialiste en nutrition équine.
      Tout ce que je sais, c’est que les chevaux ont besoin de fibres de Graminées plus que tout autre chose. 2kg de ce foin de Graminée pour 100kg de cheval par jour.
      Le foin de cacahuètes est sans doute très riche en protéines, puisque c’est une Légumineuse et non une Graminée.
      Les granulés, selon leur composition, peuvent l’être aussi…
      Trop riches (risque de coliques par fermentation) donc il faut en donner moins, donc le cheval peut manquer de lest, de volume à ingérer, donc risque aussi de coliques mais pas les mêmes. Cependant…
      Je sais encore moins avec quoi sont nourris les chevaux au Sénégal! Je ne suis donc pas compétente pour vous orienter!
      Renseignez-vous auprès de personnes ayant des chevaux en bel état sur place, eux savent comment faire avec les moyens du bord, les ressources spécifiques au Sénégal…
      Peut-être même que le foin de cacahuète n’est pas plus sujet à la fermentation que le foin de Graminée, qui sait…
      Bon courage en tout cas!
      Ghislaine

  2. Bonjour
    Votre topic est très intéressant. J’ai trois chevaux, que je mets souvent au vert, mais le champ étant trop grand il monte en graine avant d’être mangé. Je voulais donc le faucher pour leur donner, mais je souhaitais savoir si c’était contré indiqué de donner du foin pas complètement sec (sans moisissure bien sur) qui n’a pas eu le temps suffisant pour sécher ? Merci

    1. Tant que votre foin n’a pas fermenté, tant qu’il n’est pas chaud…
      Mais soyez très très précautionneux sur cette notion, sinon, coliques gazeuses violentes à prévoir, éventuellement fatales…

  3. Bonjour, je viens de semer une prairie pour faire du foin pour ma jument, on a utilisé entre autre de l’azote. Est-ce que ce foin sera utilisable sans danger?
    Merci S Bowen

    1. Je vais vous réorienter sur des spécialistes de l’alimentation équine: par exemple Mme Priymenko de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, ou encore M. Ancelet et sa bibliographie sur la question…

      La seule chose que je puisse affirmer, c’est qu’il ne faut pas donner de foin qui a reçu de l’azote à des équidés déjà fourbus (ou trop gras). Pour les autres, cela doit être sans doute sans problème.
      Un petit excès d’énergie dans le comportement du cheval est sans doute à prévoir 🙂

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