Féfée, la jument hyper -active -connectée

Féfée (oui, bon, c’est le diminutif de Fernanda, jolie ibérique tanquée comme un camion) est arrivée au club sensible comme tout, et toute pleine de ses émotions qu’elle canalise par de l’hyperactivité relative:
elle chasse trop souvent et trop vite les insectes,
elle attrape sans cesse ses rênes de manière sporadique
(bon, je suis pas une balance, donc on n’abordera pas mon doigt qu’elle a attrapé avec, hein, cette courge),
elle sur-réagit pour manifester sa joie,
elle précipite les allures dès qu’on essaie de lui imposer du calme,
elle bouge son encolure exagérément dès qu’elle est à peine gênée par une demande du cavalier (à pied comme sous la selle), etc.



Elle n’est pas sans ressource pour prendre le contrôle de la relation et couper ainsi la chique à celui qui était pourtant bien parti pour la faire bosser – par une sorte d’agitation volubile – quand bien même cela la met dans des situations délicates.
(on n’abordera donc pas non plus l’étrier coincé sur l’angle inférieur des incisives – avec mon pied dedans – et le risque de retournement auquel elle a échappé, à s’agiter bêtement avec sa tête et sa bouche, cette courge, si si).

Féfée a un dos surprenant à regarder donc compliqué à seller depuis toujours (achetée sauvage, elle a été livrée ainsi; et pas qu’avec son physique, avec son émotivité particulière aussi, qui a bien donné du fil à retordre à sa cavalière!).
Bref, les selles ne lui conviennent pas dans l’ensemble.
Donc la cavalière est toujours assise dans des positions intolérables sur des selles qui mettent le couple en difficulté.
Donc la communication, pour superbe qu’elle soit entre elles, reste corrélée au refus qu’a la cavalière de faire mal à sa jument (donc pas d’assiette profonde, pas de relâchement corporel complet, etc.), à la nécessité d’être toujours sur le frein, et donc à l’énervement que ça crée chez la jument. Cercle vicieux, qu’elles contournent uniquement par leur belle relation, mais qui aurait tourné vinaigre avec un autre cavalier…

Cette base étant posée, il reste quoi à faire dans ce couple?
– Ben… faire venir Eugénie Cottereau, check.
– Avoir un selle acceptable pour ce dos-là assez rapidement, check, merci Eugénie.
– Travailler à pied, et établir un degré supérieur de connexion (indiquer ce qu’on attend par la visualisation) et rester centré sur cette visualisation quoi que fasse l’excentrique ibérique. Ceci afin d’améliorer la relation au sol, certes, mais aussi de préparer le terrain sous la selle. Check
Bon.
– Et mettre en place ce degré de connexion une fois en selle, malgré tout le passé lié à l’excitabilité de la belle (bientôt check; et cela sera aisé car non seulement la jument est très réceptive, mais en plus la cavalière n’est pas manchote en ce sens!).

C’est intéressant dans ce couple de voir à quel point sans cette connexion profonde (j’ai lu récemment que cela se nomme le flow), Féfée se met immédiatement en opposition d’énergie et fonce comme une fofolle.
Et pourtant, en matière de connexion, sa propriétaire a de quoi en apprendre à nous tous.
Mais la méconnaissance de cette alternative ne lui a pas permis de la tester ces dernières années…

Maintenant, reste à faire en sorte que Féfée cesse d’emmener sa propriétaire vers des émotions folles, et qu’elle soit elle-même emmenée vers des émotions apaisantes et sages… (si si, ça fonctionne entre elles! du moins jusqu’à ce que la belle jette son encolure en tous sens, etc.)
😀

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2 pensées à propos de “Féfée, la jument hyper -active -connectée

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