Fantasio et son débourrage

Fantasio est un superbe jeune mérens de l’élevage Alegria (Julie Cuvillier et Thierry Lafitte).
Il se distingue par un gabarit assez imposant malgré son jeune âge, un physique ‘même pas moche’ (du tout hein), une nonchalance qui flirte avec le flegme britannique à l’âge de l’adolescence molle, et un mental a priori supérieur à la moyenne des équidés de ce monde. Bon, et une éducation déjà bien avancée 🙂

Fantasio a déjà un vécu important dans le sens où il a grandi dans des conditions quasi idéales, et mis ses sabots dans les salons du cheval en tant que pitre officiel (ah oups non, en fait, il s’est comporté comme un voyou, se roulant dans toutes les boules de foin, déplaçant les bâches et autres objets sensés faire peur, etc.).

Il découvre sa vie de futur randonneur.
Nous travaillons à pied ce dont nous aurons besoin en selle.

Il apprend à se porter en avant de lui-même à la simple suggestion, avec le plus de délicatesse efficace possible.
Il apprend l’autonomie dans le pas (pas actif ne changeant pas aussi longtemps qu’il n’y a pas contre-ordre), ce qui lui évitera de nous poser la question inlassablement sous la selle “quand est-ce qu’on s’arrête? c’est là qu’on s’arrête? tu as pas demandé à ce que je m’arrête il y a deux secondes à tout hasard? etc.”. Il saura comment se comporter si on lui répond une et une seule fois: prends-toi en charge et continue seul.
Il l’apprendra aussi dans le trot.
Il apprend à écouter les demandes subtiles dans les transitions.

Il apprend à céder de la place durant les tourners par mobilisation des épaules, donc vers lui (et non autour de nous).
Ceci lui inculque préventivement le respect de tourners précis et presque contraignants dans l’attention qu’il doit y porter. Ainsi qu’une expérience encore virtuelle de l’effet de la rêne d’appui (on y viendra par ces tourners-là, mais il ne le sait pas encore)
Il apprend à gérer ses émotions quand il se porte au trot de lui-même (qui dit ‘il apprend’ dit aussi ‘il cherche’, ‘trop fort il réussit’ et ‘oh pétard il est un poil trop joyeux!’).

Il apprend qu’un cavalier sur le dos, c’est agréable, ça apporte un profond bien-être (enlacements dont il est friands, grattouilles, échanges énergétiques tout plein d’amour, qui l’amènent à bailler de relâchement).
Il apprend aussi depuis deux séances à gérer son nouvel équilibre au pas avec un cavalier sur le dos.
Il gère étonnamment bien son massif antérieur mais ne connecte pas encore ces sensations avec ses postérieurs (je veux dire, avec le changement de sensations liée à la présence du cavalier).

De chouettes moments, qui nous demandent pas mal d’attention et de self-control pour rester très très bas dans le niveau de nos demandes, et éviter qu’il ne se ferme à elles, tout en étant très ferme mais avec discrétion en cas de non.
Si Féfée demande un centrage supérieur afin qu’elle ne nous envahisse pas de ses émotions vers le haut, Fantasio lui demande un centrage tout aussi poussé afin de paraitre présent, discret, persuadé-persuasif, reconnaissant, non envahissant dans son énergie à lui, qu’il doit apprendre à mettre en oeuvre comme un grand, etc.

Bref, des séances pas si simples pour notre attention et nos neurones, mais tellement agréables quant au degré de coopération qu’on obtient!

Allez, demain, on galope! 😀
(pour les insensibles au second degré, ça tombe bien, c’est du troisième degré… 😀 il n’est même pas prêt à pied à ça 😀 😀 mais il apprend vite dans sa lenteur :-p )

Vous aimez ? Partagez !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.