Karité progresse dans son éducation

Bien que peu travaillée du fait de…
la météo, le terrain trop souple voire glissant,
parfois mon manque de temps ou son excitation (et on la comprend, les chevaux sont de même…),
Karité, la merveilleuse vache du club, est tout de même de plus en plus facile pour se faire passer le licol.

Bien sûr, si elle est tendue, pas moyen de l’approcher assez pour se pendre à son cou avec des lanières!
Cela peut être une tension interne à elle, que je n’analyse pas encore, ou ce stress qui lui revient à l’idée d’être touchée par un humain, ou encore (et c’est plus positif) trop d’envie qu’on s’occupe d’elle…
Elle n’a jamais un geste d’agressivité, mais elle souffle clairement son émotion vive, détourne la tête penchée en plissant la peau derrière les yeux, voire s’en va si on insiste.

Dans le cas où elle a très envie de venir et de courir dehors, l’impatience est palpable! Elle n’arrive plus à être juste calme à attendre de se faire licoler. La proximité physique la tend encore plus, on n’en finit pas de discuter: un pas en avant (à ma demande), un pas sur le côté (en évitement de contact), le mufle vers le licol pour se faire attraper (à ma demande), et zou, le mufle éloigné parce-que monte la tension (ah ben mince, trop loin pour y passer le licol), etc.
Quand elle veut trop venir, elle est alors pour moi – inexpérimentée que je suis – impossible à licoler sans la tenir ou bloquer ou… Pfff, qui ose aller bloquer une vache, hein? dans ces cas donc, je pars. Je pose le licol et je m’en vais théâtralement en lui tournant clairement le dos, et je vaque quelques instants à d’autres occupations.
Hé bien, croyez-le ou non, quand je reviens, elle passe son licol sans problème! 😀

Parfois, quand on sort du parc, elle est tellement contente qu’elle voudrait courir comme si elle était libre.
Autant vous dire que je ne vaux pas grand-chose en tant que piquet d’attache pour vache, ça non! je fais plutôt drapeau…
Et puis, il ne faut pas le cacher, quand on a une vache bondissante et virevoltante en bout de longe, on n’en mène pas large… les cornes sont bien là, même si elle n’a aucunement l’intention de s’en servir dans sa joie exubérante!
Petit-à-petit, il semblerait qu’elle arrive à comprendre que je ne suis pas d’accord avec ça. Que quand elle se sent toute fofolle en bout de longe, j’ai des gestes réflexes qui lui font peur aussi, et rien que ça, la pauvre puce, ça la traumatise. Elle essaie donc de ne pas créer les gestes brusques chez moi…

C’est ainsi que nous avons pu aller balader et brouter dehors, presque jusqu’au village, sans qu’elle me prenne la main.
Il est vrai que durant nos rares premières sorties, l’excitation prenait le pas sur la bienséance, ses yeux, son faciès se tendaient, et je redoublais de friandises pour recapter son attention et empêcher la joie d’exploser… et faisais tout ce que je pouvais pour la convaincre de revenir au club… pas toujours très fière.

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