Le club s’enrichit

Le club s’enrichit, mais pas exactement comme on imagine de prime abord.

C’est la vie qui s’y installe de plus en plus.
Avec les pluies et la chaleur, les pontes des grenouilles (rousses) et des crapauds (communs) a débuté cette année.
Nous avons tenté de récupérer quelques chapelets d’œufs pour les amener en lieux sûrs (étangs, lacs moins susceptibles de s’assécher) mais il a été impossible de tous les récupérer.
La pluie qui arrive trop souvent trouble l’eau, et les éclosions se font malgré nous. Les fortes pluies emmènent les pontes et les jeunes dans les champs, les condamnant de fait.
Le futur gué est envahi de têtards.
Ca coasse de partout le soir venu, on ne s’entend plus! Quel bonheur que ce grouillement de vie!

Quant à la terre, elle comprend de plus en plus de vers de terre. Siiii!
Voilà deux ans que l’activité de ces petits travailleurs insatiables se ressent fortement par les petits tortillons de terre posés à côté de petits trous partout…
Mais cette année, on attaque vraiment fort! De plus en plus souvent, le matin (avec la pluie et la montée des températures) en arrivant, ramasser les vers de terre qui traversent le chemin du club et le parking devient un véritable atelier.
En effet, ils sont si nombreux qu’il est impossible de passer en voiture ou de marcher tranquillement sans les écraser. Dès qu’il cesse de pleuvoir, le mucus de leur corps n’est plus assez performant pour lutter contre les petits graviers et sable qui se collent à eux. Leur traversée devient laborieuse, et pour peu qu’ils traversent en diagonale plutôt que perpendiculaire aux bords, c’est fichu. Dès les premiers rayons du soleil, les voilà condamnés…

Enfin, et malheureusement, le séneçon commun fait une entrée fracassante sur la structure.
De façon très surprenante, on trouve des embryons de plante qui ont déjà la fleur prête à éclore, et des plantules de moins de 10cm (donc éventuellement presque cachées par d’autres plantes un peu plus hautes) qui ont déjà lâché leurs graines au vent.
Je ne suis pas sûre d’être capable de tenir le rythme au niveau ramassage. Surtout que la plante se développe très vite, et que lorsqu’on la voit enfin (alors qu’on passe dix fois à côté sans la voir), il est souvent un peu tard, et les graines sont parfois déjà parties… Heureusement, la porcelle, elle, nous laisse encore un peu de répit (et reste bien moins dangereuse que le séneçon).

A suivre. Je suis assez inquiète sur notre avenir avec les séneçons.
Si on laisse le séneçon commun se développer (faiblement toxique, mais toxique quand même), nous serons absolument incapables de le distinguer du séneçon de Jacob, autrement plus redoutable.
Vous saurez veiller sur vos chevaux lorsque vous les emmènerez brouter, je n’en doute pas. Vous aiderez à limiter le développement de cette toxique, c’est une évidence et une nécessité. Mais quid du foin? Comment les agriculteurs peuvent-ils déceler cette plante au sein des graminées hautes et grasses tant qu’elle est toute petite?? Or, le cheval ne détecte plus la toxicité de cette plante une fois qu’elle est séchée…
Par ailleurs, il est toujours bon d’en avoir conscience, lorsque le foie est abîmé (diverses raisons: un parasite, un virus, une intoxication préalable, une colère cyclique, etc.), le goût peut être perturbé. Et un cheval jusqu’ici tout-à-fait fiable au niveau du refus des plantes toxiques peut perdre toute sélectivité… C’est rare, mais ça arrive: vérifiez de temps en temps que votre cheval continue de refuser telle ou telle plante.
Ah, dernier point, le principe toxique du séneçon a l’amabilité de ne plus jamais quitter son hôte une fois dedans. L’accumulation du poison se fait soit brutalement si le cheval en mange massivement, soit au fil des ans, et un jour, c’est trop tard… Ah, et le séneçon du cap, c’est pareil, hein 🙂

Pour finir sur une note plus positive quand même, M. Chêne a dit que le Séneçon est une plante qui sert à régénérer les sols. Bon. Elle est pas belle la vie?

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