Voici un poulain, connu de par chez nous, effectuant quelques brèves foulées de passage:

On note les jolies pattounes qui montent fort, la queue et la tête très relevées (et l’emmêlement des pinceaux sur l’ancien tas de sable). Un vrai poulain sur ressort.

Voici des photos de chevaux de différentes morphologie, énergiques au passage, en liberté ou monté, avec ou sans filet:

Les jambes en l’air (un des bipèdes diagonaux) montent haut tandis que celles au sol (l’autre bipède diagonal) sont bien ancrées, et le dos du cheval se creuse, ploie fortement vers le bas.

Et voici pourtant ce qu’on tente de continuer à nous inculquer, à l’heure où la technologie permet pourtant de regarder des vidéo de passage au ralenti, et où l’on peut même faire des captures d’écran d’arrêt sur image:

Très jolis dessins mais totalement faux surtout concernant la phase de projection.
En effet, cette phase n’est pas prolongée mais au contraire raccourcie (par rapport au temps de projection de tous les autres types de trot). Mesures scientifiques à l’appui.

La phase de projection se fait quand le bipède en l’air est redescendu et proche du sol, tandis que l’autre bipède commence à s’enlever du sol: elle est donc très brève.
Le jour où j’ai le temps de découper et mettre au ralenti une portion de vidéo du passage d’un cheval, je mettrai cet article à jour…

Le sentiment que nous avons d’un long temps de projection est en réalité dû à la forte élévation, prolongée, du bipède diagonal tenu en l’air…
…durant tout ce temps, prolongé en effet, le diagonal opposé est bel et bien au sol, longuement donc… et non en l’air.

Par ailleurs, taxer le passage d’allure artificielle me parait saugrenu, mais ce schéma date tout de même, ceci est excusable. Ce qui serait une faute, c’est de continuer à penser que ce schéma est juste… 😉