Cheval de haut niveau maltraité

Lors des compétitions de haut niveau, nombreux sont les chevaux montés brutalement devant tout le monde, mais bénéficiant d’un statu quo absolu parce-qu’ils font partie des gagnants, eux… et leurs brutaux cavaliers.

Et nous, qui ne sommes pas forcément experts, nous nous extasions parfois devant ces couples… alors que le cheval souffre.

Comment reconnaître un cheval maltraité ou un cavalier maltraitant?
Une partie de la solution est là:

Les conséquences d’un comportement brutal? Prenons un cavalier de JO, Edward Gal, adulé comme un Dieu…

Les gestes des jambes du cheval, heurtés, saccadés, la queue qui fouaille fort… Nécessité fait loi me direz-vous? A ce niveau?… En Suisse, à partir de janvier prochain, ceci lui vaudrait élimination avant même d’entrer sur la piste de présentation!
Tout se passe durant les 90 premières secondes.
Tiens, entendez-vous la foule le huer durant ces premières dizaines de secondes? Ah, vous non plus hein…

Autre concours, le cheval termine la bouche en sang (oh, il exagère quand même, puisque Edward Gal a la meilleure main du monde!)
Allures saccadées, heurtées, cheval qui jette ses jambes désespérément en avant… Et le jury à 6mn20 qui se lève pour éliminer le couple (le cheval saigne en bouche; oups…)
Pas de geste brutal visible, mais des biceps de folie et une bride qui tient fort, un cheval qui visiblement redoute l’éperon comme la mort…
D’ailleurs, voyez-vous la foule crier à la brutalité? Ah non dis donc, il est juste applaudi et soutenu…
Quelques sifflets? Pour protester… contre Gal ou contre le jury?
Met-il pied à terre? Accroche-t-il les rênes sur la muserolle pour ne plus agir sur le mors? Non, il finit à cheval, et au trot, et au galop… (un peu en vrac même… possible que le cheval ne veuille plus goûter ni de l’éperon, ni du mors; bon possible aussi qu’il soit dans un mauvais jour hein!).

Pour un champion international, voici ce qu’il inculque aux gens normaux ayant des chevaux normaux (donc chevaux physiquement incapables d’encaisser de telles pressions mécaniques sans casse: dorsalgies, tendinites, etc.): encapuchonner fort son cheval durant toute la détente… Voyez le chanfrein toujours un peu ou fortement en arrière de la verticale. Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes: son cheval ne fouaille pas de la queue! Et ses allures sont magnifiques (merci la sélection génétique!)
Cela lui vaudra bientôt exclusion des concours en Suisse, avant même que d’entrer sous les projecteurs.

Enfin, on peut toujours rêver…

Edward Gal, cavalier international, le beau prince de ces dames, adulé malgré sa forte propension à pratiquer un rollkur affirmé, a gagné, et c’est la langue de son cheval qui a perdu… en 2015 seulement, après avoir longuement rollkuré d’autres chevaux.
Patrik Kittel, le superbe, pro-rollkur, admiré lui aussi, cavalier international, a la fâcheuse manie de monter des chevaux dont la langue bleuit! c’est un comble quand même, ce manque de respect de la part ses chevaux… bleuir en public, devant témoins! (dont Scandic, le papa de Dylan, durant plusieurs années). Pas de bol, lui aussi a fini par être éliminé en 2015 pour langue de monture en sang – oui, la langue bleue, c’était pas assez pour l’éliminer. Cette jument, Déjà, refusera 5 mois plus tard de piaffer en se mettant debout deux fois, ce qui entrainera l’abandon de son cavalier.
Voici ici relatée leur mésaventure à tous deux.
Steffen Peters, cavalier international, mars 2015, éliminé pour avoir blessé son cheval à l’éperon.
Andreas Helgstrand, a aussi été ‘sermonné‘ pour cheval à la langue cyanosée, mais pas sanctionné.
Adelinde Cornelissen, a aussi eu pas de chance de voir son Parzival saigner de la bouche en 2010. Heureusement, à l’époque, l’élimination a pu être contestée et annulée, la Féderation Equestre Internationale n’ayant pas clairement établi dans le règlement que les saignements devaient être éliminatoires… Si. 🙁

Ca fait quand même beaucoup de blessures au pro rata du nombre de gagnants… et beaucoup de cavaliers qui trouvent normal d’avoir un cheval blessé par l’utilisation du matériel… Seul le changement de législation (aucune trace de sang autorisée, pas même si le cheval se blesse un peu en sortant du camion en arrivant d’un autre pays..) est en train d’obliger les cavaliers à revoir leurs méthodes… A suivre, surtout que la Suisse interdit sur son territoire toute pratique du rollkur d’ici janvier 2016, ou toute présence de muserolle serrée…

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Une pensée à propos de “Cheval de haut niveau maltraité

  1. Entre 8’30 et 8’45, j’imagine toute la pression qui explose à la face des coach, qui savent combien leurs méthodes d’entrainement sont décriées par une minorité, et le risque de voir leurs fans malheureusement comprendre ce qu’il en retourne…

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