Retrouvailles hors normes

Il aurait fallu filmer cette scène!

Le retour de Tara au club pour une durée indéterminée… et l’accueil réservé par Ubac, son petit frère.

J’aurais voulu montrer à la terre entière…

Tara venait de sortir du van, le parc d’Ubac était à environ une trentaine de mètres de là.
Et voilà Ubac qui s’agite, s’excite, galope avec une énergie rare, non mue par la trouille pour une fois. Je fronce les sourcils, je m’interroge… Il n’a quand même pas reconnu sa sœur à cette distance!
Il voit tous les jours ses deux frères noirs, il voit parfois Kindy ou Kizzy noirs aussi, comment peut-il… comment peut-il…

Et quand bien même il aurait reconnu sa sœur à cette distance…
(si, parce-qu’en naissant dans une famille rien que de Mérens, il a forcément affuté sa perception des autres, ça passe forcément par l’odorat! voire une capacité à identifier une silhouette avec une grande précision)
Est-ce seulement envisageable, que sa sœur, disparue deux ans plus tôt, entr’aperçue peut-être une fois ou deux depuis (quand Bernard est venu avec elle sur son dos lors d’une balade, et pour l’Equifeel l’an dernier)… je n’ose formuler ce que je pressens…
Est-ce seulement imaginable que cette fois, il sente en plus que c’est ‘différent’ des deux autres fois?
Y a-t-il une sorte de télépathie globale qui s’est faite??? Sans ça, cette scène est tout simplement inexplicable!

C’est un Ubac en transe de joie, un feu follet, une boule d’effusions en tous genres qui est là, dans ce parc si petit, et qui y galope, y galope, escaladant son tertre en tous sens, galopant d’un bout à l’autre, comme si plus rien jamais ne pouvait arrêter cette joie immense!

Et Tara, elle, trône tranquillement au bout de sa longe à côté de son van, paisible extérieurement. Je ne sais déterminer si elle est ensuquée par le transport, abasourdie ou désintéressée.

Rentrer Tara dans le paddock d’Ubac devient de la haute voltige, Ubac veut nous la voler, se l’emmener pour lui rien qu’à lui, il la houspille tandis que (une fois n’est pas coutume) nous fuyons le paddock, il exulte, il n’en peut plus de bonheur, il la fait bouger en tous sens, pour se la récupérer, comme on prend quelqu’un dans ses bras, qu’on crie de joie, d’incrédulité, qu’on danse autour, avec, qu’on saute partout…

Je reste un peu surprise de ce que je vois…
Tara se laisse emmener, et puis, et puis… de-ci de-là, elle se laisse aller à un mouvement d’encolure de gaieté, un coup de cul discret… Elle laisse à petit frère le soin de prendre les chemins les plus compliqués pour disjoncter encore et encore, mais elle concède à se mêler doucement à cette euphorie, sans excès.

Cependant, ce matin, Ubac était rangé au carré devant sa sœur, avec pas une patte ni un poil qui dépasse. On a déjà repris les bonnes vieilles habitudes.
Non parce-que bon, faire les fous ensemble, et se laisser emmener un peu, ok, mais le chef, c’est elle, et puis c’est tout.
😀

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