La boiterie de Polisson

En plein épisode de gale de boue, vendredi soir, Polisson s’est avéré boiteux du postérieur gauche.
Et après s’être fait curer le pied (oui, il aurait été dommage de croire à quelque chose de grave, s’il s’agissait d’un simple caillou coincé sous son sabot), Polisson n’a plus réussi à poser sa jambe, réfléchissant chaque geste, se repositionnant dix fois avant d’oser faire un petit pas de plus.

Glurp.

Après un coup de fil au véto (oui, bon, je lui ai un peu coupé son repas de famille…), il a été décidé de ne donner aucun anti-inflammatoire à Polisson, afin qu’il ménage le membre douloureux autant que nécessaire.
En effet, souvent, l’anti-inflammatoire enlève la sensation de la douleur. Du coup, l’animal blessé peut croire qu’il va super bien et faire des gestes aggravant catastrophiquement son état.

Donc, Polisson a dû passer la nuit dans l’étable.
En liberté afin qu’il ne soit coincé par rien, ni une longe (attache), ni des murs trop rapprochés (box).
Dans l’étable afin qu’il n’aille pas faire des gestes trop brusques ou trop difficiles dans la boue glissante.
Et pas seul.

En effet, Polisson est LE, non, THE poney grégaire du groupe (quoique… Guismo lui vole parfois la vedette; euh, ainsi que Quinto, ma foi…).

Polisson, enfermé dans un box avec une porte plus haute que lui, ben il saute. Oui oui. Sans élan.

Alors bon, excusez-le, il passe toujours bien les antérieurs et le ventre mais a en général les postérieurs qui raclent sur la porte et il s’y coince plus ou moins. Selon les versions, il finit seulement avec la peau du devant des jambes arrachée, ou alors en plus avec un bassin tout tordu.
Polisson, il est comme ça.

Polisson, il sait très bien, quand il reste tout seul attaché à l’étable, si les copains:
– partent travailler en carrière
– rentrent au paddock
– partent en balade.
Il n’y a que dans la première version qu’il est tout sage et mange son foin sans protester violemment et dangereusement.

Alors pour garder un Polisson enfermé dans une étable sans qu’il n’escalade la mangeoire, ou les escaliers, ou n’essaye de passer par la lucarne, ou que sais-je encore… ben il a fallu lui mettre un copain.

Ah, oui mais… tadam… Lequel?

Si le copain n’est pas chef de Polisson, Polisson va aller le mordre ou le taper, même en boitant.
Pas bon pour le pauvre copain, ni pour Polisson qui ne doit pas faire d’effort (“tu ne taperas point” ne fait pas partie de son répertoire)

Si le copain est chef de Polisson, Polisson risque de se faire mordre ou taper, de devoir fuir vivement, etc.
Pas bon pour Polisson.
Même en attachant le chef (assez long pour qu’il puisse se coucher, pas trop long pour qu’il ne se coince pas une jambe dans la longe), il y a risque de coup de pied.

Alors, qui a été l’heureux élu, le poney parfait pour ce rôle, ce chef paisible et peu bagarreur mais que Polisson respecte sans discuter (ré-attaquer) vingt fois?

Hé bien oui, Charlène l’avait déjà deviné, il s’agit de son poney à elle, l’unique, le formidable, le merveilleux Pirate!

Bref, Pirate a déjà passé trois nuits à l’attache pour le confort de Polisson, qui ma foi, ne semble plus à boiter bas au pas, mais marche lentement ne se met quand même pas au trot pour autant.
Le vétérinaire pense à une élongation musculaire.
15j d’arrêt au bas mot.

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Une pensée à propos de “La boiterie de Polisson

  1. Après une semaine au repos forcé, et malgré toute sa colère d’être isolé du groupe, Polisson ne semble plus boiter.
    Cependant, la suspicion d’élongation du muscle adducteur de la jambe laisse penser que dès qu’il fera un écart du postérieur, la douleur va se raviver.
    Un passage entre les mains de Patrick Chêne, ostéopathe, devrait limiter toute récidive. Et nous permettre de rendre le pauvre Polisson à sa liberté et son groupe.

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