Opale, mi-ange, mi-démon.

Opale s’avère être un cheval d’une gentillesse et d’une sagesse exemplaires, parfait sous la selle, ne faisant que progresser avec patience dans le travail à pied qu’il ne connaissait absolument pas jusque-là (se faire toucher la tête, être longé, être tenu à sa droite).

Gentil-Opale-habillé-en-camargais

Au pré, il se laisse dominer par tous les poneys (sauf Shawar et Paprika qu’il avait mis à terre le premier jour et ne lui demandent même plus s’il veut être dominant: ils le fuient), sans discuter outre mesure et joue volontiers avec Marcus.
D’un mental égal et courageux, il ne s’effraie de rien, s’adapte vite (il s’adapte au tir à l’arc et à être longé) et n’a pas de saute d’humeur encore décelée à ce jour. Parfait, quoi.

Oui mais.
Il avait déjà attrapé et maintenu solidement dans sa mâchoire les encolures d’Orion, Mélodie, et Odin, après avoir couché au sol Paprika, Shawar, et échoué avec Éclipse et Sendre.
Orion en garde encore de solides séquelles, Odin et Mélodie ont des marques qui s’estompent.

Blessure-Orion1 Blessure-Orion2

Hé bien en peu de jours, Opale a attrapé l’encolure de Pépito qui partageait pourtant tous ses repas avec lui, celle de Marcus (mais, lui, il l’a cherché, il ne cesse de jouer brutalement avec lui) et enfin celle de Nestor.
Si Nestor ne semble que peu abîmé (peau irritée sur une belle longueur sous les poils, œdème léger, de part et d’autre de l’encolure) , Marcus a perdu une bonne longueur de poils et Pépito a le même œdème que celui d’Orion. Personne n’a vu Opale faire,  mais l’emplacement des impacts, s’avère être bel et bien sa signature…

Mercredi, Sendre s’est bêtement fait avoir: Opale a engagé un jeu, Sendre l’a accepté, et tout-à-coup, Opale a changé de faciès, oreilles plaquées, naseaux étirés, il a harponné l’encolure de Sendre un bon moment… Ce dernier s’en sort avec de belles irritations, comme les autres, mais sans plus de gravité.

Le pire fut Tibeto, jeudi. Attrapé solidement, puis secoué par la mâchoire-rouleau-compresseur d’Opale, immobilisé et incapable de fuir comme tout cheval le ferait en cas d’abandon de combat, Tibeto en a même uriné de peur. C’est Alexandre, qui , arrivé en courant et en gesticulant dans la gadoue, a sauvé Tibeto de l’emprise d’Opale…
Les œdèmes de Tibeto ont battu tous les records, et c’est à grand renfort de glace (qu’il a rechigné à nous laisser mettre en place) et d’arnica que nous l’avons soigné.

Difficile de comprendre ce comportement destructeur, qui ne semble même pas avoir pour but de gagner des places dans la hiérarchie. Il n’est pas dans les habitudes des chevaux d’immobiliser un adversaire, la partie étant gagnée dès que l’autre justement s’en va. Il n’est pas dans l’habitude des chevaux de faire mal sans but.

Bref, notre si parfait petit cheval blanc continue pour le moment à faire des ravages sur le troupeau avec lequel il est censé vivre. Espérons que ceci se stabilise.

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