Alors, alors… nous avions laissé Sautenlair dans son paddock la nuit, se déplaçant à contre-coeur, quasiment sur trois jambes…
Le trajet jusqu’au box a été laborieux, mais pas question de la laisser avec ses compagnons: si Pacha l’avait menacée, elle n’aurait pu lui céder la place, et il aurait sans doute sévit pour se faire respecter, incapable de comprendre son handicap…
Impossible non plus de la clôturer dans un petit carré de son paddock, nous avons vu précédemment que ce n’est pas une petite clôture qui l’arrête en réalité si on la sépare de son chéri.
Pas question non plus de la laisser seule dans les boxes, car douleur ou pas, la voilà qui claudique sur trois pieds, à tourner en rond comme un fauve en cage, menaçant d’aggraver la cause de son mal.
Rentrer Shakyra dans le box d’à côté, fermer la fenêtre du box pour empêcher Sautenlair de voir Pacha, et appeler la propriétaire et le vétérinaire.
A quoi pense-t-on dans ce cas? Un caillou sous la sole. Raté, cure-pied à l’appui. Un choc avec ou sans plaie sur la jambe. Raté, rien de chaud ni de gonflé. Un abcès dans le pied. Raté, pas de chaleur au niveau du sabot. Une tendinite. Raté, ni chaleur ni déformation des tendons palpables. Un étirement de l’épaule pour quelque faux-mouvement, ou claquage, etc. A vérifier avec le véto. Un soucis dans ce genou qui ne se tend plus. A vérifier avec le véto, mais là encore aucune chaleur à noter ni gonflement à cet endroit. La fracture d’un os du pied dans le sabot. A vérifier avec le véto.
Alors le vétérinaire, Dr Julian Deroubaix, est passé le lendemain soir. Il a de suite pensé à l’abcès, un abcès si petit que la chaleur n’est pas perceptible mais la douleur, si.
Il a utilisé la ‘pince à sonder‘, afin de mettre plus de pression dans le sabot.
Et il a serré là, puis là puis là, rien, rien, et zou, un pied vivement retiré quand la ‘pince à sonder’ a serré en pince.
La pince du sabot n’est pas la pince du vétérinaire. Ceux qui ont passé leur Galop 3 vous le diront sans hésiter: c’est là.
Donc, ha ha, ça se précise… Sherlock Holmes est lancé: le problème est dans le pied, et même en pince.
Bon.
Attention, M. Deroubaix sort sa rénette et commence à racler doucement la sole. La rénette n’est pas la femelle du Renne, ni une très jolie grenouille. C’est un outil qui sert à bien couper dans les coins.
Soudain, on entend le vétérinaire s’exclamer: “La sole n’est pas blanche là, elle a pris la coloration de l’hématome qui est dans le pied à cet endroit. Retour au pré, il faut qu’elle marche pour aider ses défenses naturelles à drainer et faire disparaitre l’hématome! Et anti-inflammatoire afin qu’elle ait moins mal et ose poser son pied.”. C’est tout.
Rien de grave. Rien qui ne s’aggravera avec le mouvement 🙂
Quel soulagement! Champagne!!
déçue, déçue, déçue…
on est habitué à mieux question blessure, normalement tes équidés, canidés, caprins et coincoins (? pas encore?rosette le canard???) inventent des vraies maladies, pas juste un abcès!
Enfin, la jument n’a rien de grave et je suppose qu’elle va mieux, c’est le principal!
C’est vrai… Avec tous les sous que nous donnons au véto, il pourrait faire preuve d’un peu d’imagination, miladiou :curse: