Le jeune Altaïr de la famille Gabalda a quitté son cocon douillet pour partager quelques moments avec nous.
Ce poulain d’un an et demi est caractérisé par une robe semblable à celle de TicTac (mais nous supposons, sans certitude, que ce n’est pas la même d’un point de vue génétique), mais aussi par une forte anxiété de séparation, et une langue bien pendue.
Il est de plus très pot-de-colle. Quand on lui a prêté Pépito comme compagnon, il a marché le nez collé à son dos durant des heures et des heures… Heureusement que Pépito est patient!
Il parle de façon incessante quand il est seul dans le parc, mais même quand il a un compagnon, histoire de commenter tout ce qui ponctue sa journée: il hennit quand il voit une voiture, un humain (qu’ils arrivent ou qu’ils partent), un cheval qui bouge, son compagnon de parc qui est un peu loin, etc. Et blablabli, et blablabla.
L’autre caractéristique d’Altaïr est d’être mi-Arabe, mi-Comtois.
Donc d’avoir en lui, potentiellement, l’énergie, la vivacité, la réactivité, l’émotivité du cheval de Sang. Mais aussi le calme, la puissance, la jovialité, l’assurance, la mesure, l’instinct de traction du cheval de Trait.
Si Altaïr concocte bien son mélange, il pourra être énergique mais calme, volontaire mais mesuré, réactif mais tempéré.
Jusqu’ici, Altaïr s’est montré tout-à-fait charmant. Comme tout cheval qui vit chez lui dans le jardin à ne rien faire, qui n’a aucun effort à fournir: c’est une vraie peluche. Un cheval de Labours pure souche (oui, bon, à l’occasion, si les propriétaires oublient de mettre le courant, il passe les fils sans trop casser 😉 ).
Cependant, il s’est montré bien moins charmant et moins peluche quand il s’est agi de l’emmener promener… Quelques arrachages de longe plus tard, malgré son jeune âge, ses propriétaires ont cessé d’essayer de l’emmener dehors même pour simplement suivre Viking. Mais alors il s’est montré excessif dans ses appels et ses gestes en voyant disparaître son compagnon!
De même, quand il s’est agi d’essayer de l’éduquer pour le rendre plus docile en longe ou pour donner les pieds, à la moindre contrariété, bébé Altaïr avait les yeux qui roulaient en tout sens, menaçait de se mettre debout, de tirer au renard, de…
On peut en déduire, sans trait d’humour, que ce poulain a pour trait dominant l’émotivité! 😆
Juliane a sollicité mon aide à moultes reprises, mais je ne lui ai apporté que des conseils, n’ayant pas le temps de vraiment passer faire une séance de travail. Elle a pourtant réussi à le faire progresser sacrément, tout en étant oppressée par la peur de mal faire.
Mais voici le temps de la castration qui est arrivée pour le jeunot.
Comme il n’y a pas chez lui de quoi l’abriter, le surveiller et le soigner après une castration, le petit bonhomme vient donc se faire opérer au club (ce sera la semaine prochaine, si le véto n’a pas d’urgence). Il est arrivé le week-end dernier.
Ainsi, il y aura une surveillance (on craint en général surtout les hémorragies), et la mise en box pour les premiers temps.
Juliane viendra alors faire les soins courants (nettoyage des plaies).
En attendant, Altaïr est dans un paddock isolé de tout compagnon. On lui a cependant déjà prêté Pépito durant 24h. D’ici la castration, on lui prêtera peut-être d’autres équidés adultes mâles si sa famille humaine est d’accord (à voir avec eux)…
La suite sans doute dans pas longtemps 😉
Merci de tout coeur pour l’accueil d’Altaïr.
Je serai effectivement présente pour les soins, et l’idée suit son chemin, peut être même pour la castration (je ne m’en étais pas mal sortie pour Viking, alors, assumons!).