Gira, belle et grande Dame …

Mi décembre 2020, j’ai eu la chance d’accueillir puis travailler avec Gira à l’écurie, durant quatre mois.

(En italique, des liens sur lesquels vous pouvez cliquer)

  

L’élevage d’Iberyn venait d’acquérir cette belle et grande Dame dans un état corporel et psychologique très limite. Au bout de deux mois, si elle avait repris doucement de l’état, elle ne se laissait pour autant toujours pas approcher ni licoler. Pas même en box (ou avec moults précautions, rarement payantes, toujours limites au niveau sécurité).

J’avais déjà accueilli, de cet élevage, Carita en 2018 (objectifs : rendre la montée en van possible, et la débourrer).

Puis j’avais aussi été chez eux en 2019 pour ôter un licol trop gros et blessant à une jument, Manzana, fraichement achetée et inapprochable … et lui remettre un licol plus léger.

 

C’est donc vers moi que cet élevage s’est tourné pour leur nouvelle protégée terrorisée.

Bien que Gira soit curieuse de nous, il restait impossible de la toucher où que ce soit sans la voir réagir exactement comme si elle prenait une décharge électrique … avec le bond et la fuite inclus ! Paradoxalement, une fois tenue par le licol, elle se laissait diriger comme n’importe quel cheval éduqué, à condition de la prévenir avant de la toucher.

Pour que le travail soit durable, il me fallait avoir l’accord de la jument pour les manipulations sans le lien du licol.

Elle a accepté bien plus facilement de se laisser toucher le corps que la tête (quand je dis plus facilement, ne vous emballez pas, elle réagissait quand même comme si mes mains lui donnaient une décharge électrique au premier contact, pas simple). Nous avons connu des progrès lents mais monumentaux, des régressions abyssinales à l’occasion de fautes infimes de ma part ou de ‘flash mémoire traumatique’ de sa part. Et puis, petit à petit, nous avons pu établir un semblant de confiance, de relation proche de la norme, sans y accéder totalement.

C’est avec regret que j’ai laissé la belle rentrer chez elle avant d’avoir pu la débourrer. Mais il est évident qu’elle a déjà passé ici plus de temps que prévu. Elle a des traumatismes psychologiques qui ne passeront qu’avec ses propriétaires par la confiance qui s’installera sur le long terme. Elle a déjà fait des progrès considérables, et son avenir est de faire des poulains et pas des concours de dressage …

En tout cas, merci à l’élevage d’Iberyn pour cette expérience, et surtout merci à la noble Gira pour la confiance et les progrès consentis !

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