Orage de grêle, terreur chez nos équidés

Hier soir, un énooorme nuage de grêle est arrivé au poney-club.
Il a tapé poliment à la porte au début, accompagné de sa copine la pluie-à-grosses-gouttes.
Ploc, ploc, ploc, voici mes grêlons qui tombent mollement et tranquillement…
Un par ci un par là, ploc ploc ploc.

Les chevaux se sont, mollement aussi, mis dos à cette agression physique
(si, faut être honnête, la différence – entre un caillou, et un grêlon de même taille – niveau ressenti à l’impact, on ne la trouve pas au premier coup de feeling!)

Puis il y a eu une mini-pause.
Bon, là, on fait “Oooooh, qu’il est beau le nuage à grêle tout verdâtre-orangé qui envahit tout le dessus du club!!!”
Très belle – et moche à la fois – couleur, sans doute liée au coucher de soleil à venir?
Et zou rebelotte, mais avec plus de vent, et beaucoup de pluie.
Bon, là, ben… les chevaux ont rentré les fesses (sensus stricto), courbé l’échine (sensus stricto aussi), plus ou moins baissé l’encolure selon chacun…
Les chevaux ayant un abri dans leur paddock ont hésité selon les caractères, entre se rapprocher des murs et toit protecteurs, ou s’éloigner de ce sinistre lieu bruyant (impact de grêlons) n’offrant quasiment pas de possibilité de fuite illimitée et irréfléchie.

Puis accalmie.
(à ce moment, Ghislaine – conseillée par Pascale – court vers ses mûriers-platane afin de sauver les quelques mûres bien noires et sucrées qui ont enfin daigné arriver sur les branches!)
Puis rebelotte.
Mais là, les grêlons, à peine plus petits que des billes, ont été violemment projetés au sol ou sur nos chevaux, avec un vent violent.
Et le vent s’est emballé, les grêlons sont tombés, certains de la taille d’une bille, mais d’autres de la taille d’un petit boulard.
:-/

Et le vent s’est affolé, et les chevaux se sont affolés.
Attaqués, piqués, houspillés, heurtés non-stop de toutes part, ils ne savaient comment se mettre pour échapper à ces insupportables douleurs vives.
Ils ont tout essayé, tête haute, basse, s’arrêter, foncer, se rentrer les uns dans les autres, faire front, rien n’y a fait, ils étaient toujours caillassés. Et là, la terreur est montée.
Car quoi qu’ils fassent, rien de bon ne survenait.
Ils se sont jetés vers les clôtures pour fuir plus loin, plus loin, mais se sont arrêtés le poitrail à quelques millimètres du ruban électrifiés, leurs fesses fuyant la douleur piquante en avançant, leur poitrail rechignant à se jeter plus avant dans l’autre douleur connue…
🙁

De véritables girouettes survoltées, changeant de sens aussi vite que changeait le sens du vent et donc des attaques douloureuses, démarrant en trombe sur quelques mètres, s’arrêtant net, redémarrant, l’air terrorisé… Pire que si mille chambrière les avaient fouettés violemment!
La peur de la mort était là, bien présente, chez la majorité de nos compagnons.

Et comme cette attaque violente de grêle a duré, duré, c’est Dandy, encore si petite, que nous sommes allées protéger – en l’entourant de notre corps, de nos vestes) puis que nous avons rentrée, avec sa mère, aussitôt que le vent a été favorable (impossible de faire face à la grêle).
Dandy était un petit être paniqué, tressaillant à la moindre sensation, comme si sa croyance était que le monde entier n’était plus que douleur.
Ils n’ont jamais connu de vrais épisodes de grêle, ou à peine quelques instants, et avec des petits grêlons, et pas forcément avec beaucoup de vent…

Pauvres nos chevaux!!!

Youpi et Dandy tremblaient de tous leurs membres, et même couvertes, n’ont pas cessé de trembler. Et même plus tard, elles tremblaient encore, les yeux écarquillés et injectés de sang. De toute façon, il ne faisait pas froid. C’était la peur, les nerfs, le relâchement…
Dans le paddock, Pépito et Guismo ne valaient pas mieux que Youpi et Dandy. Il leur a fallu un temps infini pour recouvrer leurs esprits et un regard normal. Ils ont vraiment cru leur dernière heure arriver.
Ensuite, il y avait quelques autres tremblants (Polisson, Añeca, Viking, Vidji, Arob@se…), mais qui se sont calmés aussitôt la grêle arrêtée, et qui ont vite emboité le pas aux plus expérimentés, aux moins émotifs: allez zou, retour aux râteliers de foin dès l’arrêt des hostilités!

Pauvres chevaux, quelle panique pour certains, quelle terreur pour d’autres!

Aujourd’hui, nous déplorons un rein plus fortement voussé que d’habitude (chez Viking), une boiterie générale (même si c’est plus marqué au postérieur gauche) chez Sisco, et quelques belles diarrhées (Dandy, Youpi entre autres).

Notez bien, au petit matin, certains ne se sont pas fait prier pour dormir!!!
😉

Vous aimez ? Partagez !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.