Dylan ou le plaisir de travailler / os hyoïde

Dylan continue de progresser dans sa vision du travail.
Il y a des conditions cependant.

1/ Pas de mors.
Oh, ce n’est pas une lubie de ma part, loin de là!
a/ Sa bouche et son vécu
Tout d’abord, j’ai de quoi jouer sans mors sans avoir à y mettre Dylan aussi!
Moi qui avais acheté Dylan dans l’objectif clair d’en faire un cheval de l’Ecole de Légèreté pur sucre, que nenni.
Dylan est livré avec une bouche très petite, un palais très bas, et donc une susceptibilité à la seule présence du mors (voire son idée) assez nette – sans même parler de son vécu équestre qui lui demandait de rentrer dans un cadre très rigide trop tôt pour lui sans doute, même si cela été fait avec beaucoup d’amour.

Mais ce n’est pas tout…

b/ Ses raideurs, son os hyoïde
Dylan semble physiquement limité dans son relèvement d’encolure. Et un travail régulier y fait un peu, mais on est loin d’être à une quelconque proportionnalité… Sans compter le cran qu’il semble parfois devoir passer quand on lui demande de se mettre en main. Il y a donc un soucis de nuque net aussi.


(dessin issu du livre de M. Karl: Dérives du dressage moderne)

La dernière palpation d’une séance ostéo s’est alors attachée à mobiliser l’os hyoïde… que son ostéo n’a pas trouvé!
Ah ben mais mince alors!
Où qu’il est parti l’os hyoïde?
Ben sans doute trop haut pour être palpable, hein…
Emplacement normal (voir P15 et p17): ici.
Donc on va continuer de chercher dans cette voie… Cela peut éventuellement expliquer à soi tout seul pourquoi Dylan a tant de mal avec la mobilisation de l’ATM et de sa nuque, que ce soit latéralement comme verticalement… pourquoi ses épaules sont si nouées, etc.

2/ Pas de longueur dans les exercices.
Sans quoi il se mécanise vite et refuse d’en sortir aisément.

3/ Pas de choses trop simples non plus, sans quoi il s’ennuie et se démobilise plus vite que moi (je ne croyais pas cela possible, mais en cela il est mon Maître!) et redevient un cheval-robot (mais moins dramatiquement qu’avant) qui pèse et devient rigide.

Il apprivoise le fait de passer en mouvements latéraux par-dessus tous types de choses et cela lui plait terriblement.
Les transitions vives le font vibrer, il s’y applique vraiment, tandis que les transitions simples le lassent bien qu’il les fasse encore volontiers.

Il a trouvé la marche arrière aussi (si si, il fonctionne enfin par bipèdes diagonaux, et ceci avait été enclenché par Aurélie Bonnes suite à un stage qu’elle avait suivi en méthode Tellington TTouch). Désormais, cela lui semble naturel de fonctionner ainsi. Il semblerait qu’il ne fige donc plus son dos pour reculer. Yes!

Depuis quelques bons mois, Dylan a évolué positivement, y compris en grandeur de crâne suite à une manipulation ostéo par Séverine Deretz (nous avons dû changer de licol et passer en taille cheval de trait, Dylan a dix ans…).
Nous pouvons même sortir en promenade sans que cela tourne à la rébellion; fini le cheval qui devient dur comme une barre de fer. Il communique durant ses émotions, il me signale son inquiétude, reçoit mes demandes ou signaux d’apaisement, et ça, ça n’a pas de prix, d’avoir un cheval presque normal.

Sur les photos que je vois de lui, je vois enfin un regard qui interroge, un regard qui se motive, un regard qui se régale, un regard qui semble surpris, un regard doux, un regard joyeux, un regard malicieux aussi… mais plus ce regard sombre de ce cheval désespéré qui veut bosser à tout prix quitte à en baver. Je n’en finis pas de m’émerveiller de ce changement.
Merci…

Après, est-ce que je remets un mors à Dylan et le présente à M. Karl, maintenant que la communication n’est plus teintée de résignation acquise…??? Je ne sais pas. Cela ne risque-t-il pas de faire régresser notre relation? J’aimerais être dans sa tête parfois…

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