Ah Galopin de ma Pâture est arrivé au Club début 2012, puis il y a fait sa vie, au pré, au milieu du troupeau. Son seul travail était une baby promenade par-ci et tenir compagnie par-là.

Puis l’été 2014, Diva arrivait au Club. Sa propriétaire Anaïs-Sarah venait souvent s’en occuper, accompagnée de Maman (moi, donc) et sa petite sœur Stella.
Celle-ci, trop jeune pour approcher et s’occuper de la toute jeune et encore toute nouvelle pouliche, demandait à Ghislaine si elle pouvait s’occuper pendant ce temps d’un poney qui en avait besoin. Voilà donc comment les chemins de Galopin et Stella se sont croisés…

A chaque fois qu’Anaïs-Sarah venait pour Diva, Stella sortait ce beau petit poney. Et c’est tout naturellement que, pour son anniversaire au mois d’avril, nous avons décidé d’offrir une famille d’humains à Ah Galopin de ma Pâture. Depuis, Stella a passé beaucoup de son temps libre avec lui.
Elle s’est alors attaquée au débourrage de son petit compagnon pie, sous mon œil vigilant et avec l’aide professionnelle et ponctuelle de Ghislaine.

De séances montées, tenu en longe, on est passés ensuite à la monte en autonomie dans le rond de longe à apprendre à Galopin qu’il faut démarrer, s’arrêter et tourner à droite et à gauche quand on demande ; avec beaucoup de patience et de persévérance – hé oui, ça aussi, ça s’apprend !
Une fois, nous avons essayé la séance ‘non tenu en longe’ dans la carrière avant de revenir vite dans le rond de longe: c’était trop tôt!

Puis cet été, un matin, Stella a décidé qu’elle et lui seraient prêts à travailler dans la carrière (c’est un pas important, hein, parce que c’est grand la carrière, et le poney peut courir loin et prendre de la vitesse et tout et tout).
Et là, c’était bien. Depuis ce jour, ils ne sont plus retournés dans le rond de longe, ils se sont entrainés dans l’immensité de la carrière, au pas, au trot, à tourner, au slalom, à s’arrêter, à monter, descendre sans que Galopin ne bouge et surtout à prendre du plaisir à évoluer ou juste être ensemble.

Puis là, samedi dernier, le cours de 11h00 : Ghislaine fait la feuille de monte avec les enfants… et je vois ma fille, toute excitée, secouer the licol à cœurs turquoise (si!) de Galopin.
« Je monte Galopin en cours ! »
Ah l’émotion ! je la ressens encore, 3 jours après. Galopin va aller travailler en partageant l’espace avec plusieurs autres poneys !

Mais Ghislaine nous redescend vite fait, bien fait sur terre :
– Bon, il ne sera sûrement pas comme d’habitude, n’écoutera peut-être pas aussi bien – certainement même-, risque d’avoir peur des autres (qui le dominent tous), quand il sera trop près.
Donc tout le monde reste loin de toi, Stella ; et toi, tu restes loin des autres et on interviendra au besoin. Puis, arrête de sourire autant, tu vas avoir mal à la mâchoire. 😉

C’est vrai, mieux vaut ne pas en attendre trop, et plutôt se contenter de petites victoires, cela évite la déception que le poney percevrait et qui découragerait peut-être sa petite cavalière.

La séance s’est donc d’abord fait d’un côté de la carrière, en restant toujours loin des autres, puis petit à petit en s’approchant un peu plus, en passant à côté, mais assez loin, des copains.
Galopin, toujours calme, à l’écoute et attentif, n’a montré aucun signe d’inquiétude de se retrouver là, malgré tous les autres poneys montés, que ce soit au pas ou au trot.
Si bien que Ghislaine a accordé au couple Galopin-Stella de se rapprocher des autres… mais en les suivant.
Tout le cours s’est passé à merveille et Galopin a passé cette épreuve haut le sabot. A croire qu’il attendait ce moment… Quelle fierté de voir son travail aboutir de cette façon !

Merci à tous les petits cavaliers du samedi matin d’avoir joué le jeu, d’avoir bien respecté les consignes, afin que tout puisse se dérouler sans encombres. Merci à toi, Ghislaine, pour tes conseils. Merci à Galopin, le plus merveilleux poney! C’est un Grand, maintenant.

N.B: Nous avions effectivement mal à la mâchoire, tellement nous avions le sourire toute la journée !