L’apprentissage de l’enfant

Bien que le poney club soit prétendument un lieu où l’on apprend à monter à poney, on peut observer que c’est aussi un lieu où l’enfant (voire l’adulte) apprend beaucoup plus de choses que cela.

Parmi les parents, il y a ceux qui amènent leur enfant ici par hasard ou parce-que c’est plus commode géographiquement.
Et puis il y a ceux qui amènent leur enfant dans ce club-là en particulier plutôt que dans un autre, parce-qu’ils ont un espoir plus ou moins avoué, plus ou moins conscient: aider leur enfant à trouver sa place.
Cet enfant à qui l’on attribue toujours l’adverbe ‘trop’. Trop timide, trop actif, trop renfermé, trop… quelque chose.

Au club, avant de monter à poney, ils apprennent à exister sans piétiner les autres, ils apprennent à oser, ils apprennent à faire.
De Maria Montessori (je vous invite vivement à suivre le lien en cliquant sur ce nom), je garde à jamais cette phrase d’une profondeur inestimable: “Aide-moi à faire seul
“Un individu est ce qu’il est, non point à cause des maîtres qu’il a eus, mais du fait de ce qu’il a accompli lui-même.”

Ne vous attendez pas en reprise, dans notre poney-club, à ce que les enfants soient placés les uns derrière les autres, à ce que les directives et les ordres fusent en permanence. Les enfants ont des consignes, ils ont fort à faire pour les respecter d’eux-même, inutile de leur compliquer la tâche en les inondant de consignes-types à tel instant.
(Cependant, aussitôt que la sécurité d’un enfant ou du groupe, ou le confort du poney sont en jeu, là en revanche…)

Il est dommage que le poney ne soit pas utilisable à souhait sans dégât contrairement au matériel pédagogique Montessori. Par respect pour le poney et sa bonne volonté, il est impossible que le cavalier répète inlassablement, en se trompant et en réajustant, les gestes à acquérir…
Mais le bon côté de cette facette est qu’il fait prendre conscience de la nécessité d’une communication, d’une progression dans les demandes, de la notion de l’interaction avec l’autre, physique comme émotionnelle, mais aussi morale.

Alors devant tant d’évidence éducative, corroborée récemment par des chercheurs neurologiques (elle avait donc un siècle d’avance), vous pouvez toujours vous renseigner, pourquoi pas suivre une formation ici.

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6 pensées à propos de “L’apprentissage de l’enfant

    1. Cette question ressemble à une blague. Au cas où elle n’en serait pas une, les parents sont ceux à qui parle l’enfant qui dit “aide-moi à faire seul”: leur rôle est de l’aider à devenir autonome. Ne sommes-nous pas censés être autonomes une fois “adultes” ? Le rôle des parents et des éducateurs n’est-il pas de nous aider à le devenir ?
      Malheureusement, comme le fait comprendre un livre salutaire qui remue les tripes: “C’est pour ton bien”, d’Alice Miller, ce que nous nommons éducation n’a ni cet objectif ni ce résultat…

  1. De ce que je constate le “c’est pour ton bien” veut dire en fait “c’est pour me faciliter la vie”, mais bon, ce que j’en dis, hein?

  2. eh ben tu vois, Ghislaine, l’école Montessori était en discussion chez nous il y deux ans. D’autant plus, nous sommes heureux que notre fille puisse venir chez toi toutes les semaines – parce qu’on y retrouve cet esprit-là! 🙂

    1. Je rebondis sur l’école montessori postée par Bianca. Je me permets d’ajouter, que dans le lauragais, il y a un projet de ce type en cours dont je suis l’initiatrice au départ avec un papa et qu’il est ouvert à tout parent sensibilisé à cette pédagogie et qui souhaiterait nous rejoindre. Lorsque nous aurons établi notre plaquette de présentation du projet, nous en amènerons au poney-club.

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