Tout d’abord, il faut une prairie. Soit qu’elle existe depuis longtemps et est naturellement riche, nécessitant peu d’entretien. Soit qu’il faille la réensemencer régulièrement en graminées diverses (des spécialisation dans une seule graminée existent, ou des mélanges avec des légumineuses – trèfle, luzerne – sont possibles). Il faut aussi de la pluie pour faire pousser l’herbe.

Ensuite, il faut couper l’herbe lorsque la majorité des graminées est au plus riche (chaque espèce n’étant pas en fleur ou en graine en même temps que les autres, couper avant la floraison ou trouver le juste milieu). C’est la fauche. Ce fauchage peut être manuel, ou aidé par  la traction animale, ou encore moderne.

Le sol ne doit pas être détrempé, et si possible exempt de taupinières ou irrégularités sous peine de trouver plus de terre que de foin dans les balles.

Une fois que l’herbe est coupée, il faut qu’elle puisse sécher rapidement, donc le soleil ou au moins un temps sec est vivement espéré sur quelques jours. Afin que le séchage soit homogène, cette herbe doit être retournée au moins une fois: c’est le fanage dans ses premières versions mécaniques, puis plus rapide, puis modernes.

Puis cette herbe sèche, ou foin, doit être mis en andains ou andainée, c’est à dire former un long boudin pour en faciliter le pressage. La mise en andain d’antan, grâce encore une fois à la traction animale, diffère totalement de l’actuelle!

Cet andain est alors récupéré pour être soit mis en remorque sans pressage avec un monte-foin, soit pressé et bottelé. Voici ce que cela donne de nos jours en petites balles carrées, en grosses balles carrées et en grosses balles rondes. On peut même enrubanner les grosses bottes!

Après quoi, il n’y a plus qu’à le ramasser à la main pour les petits ballots, ou sinon, le ramasser… En effet, le mettre à l’abri, c’est mieux.

Cependant y’a pas photo, les agriculteurs d’aujourd’hui pour la plupart ne prennent pas le temps de regarder ce qui entre dans la presse…