Quatrième leçon:

Il était question de longe, en vérité pour la première partie de la matinée. Hé bien, à vrai dire, fichtre, euh… Penser à investir dans un caveçon? Ah, oui, et penser aussi à emmener le matériel pour le stage, c’est bien beau de l’avoir, mais à plus de 100km de là, il ne sert pas à grand-chose! En tout cas, heureusement qu’Anne-Line m’a généreusement prêté le sien, ainsi que sa longe de travail, sa chambrière et ses gants. 🙂

Première difficulté dès les premières minutes:
La chambrière doit être tenue basse en direction du cheval; ah. Bon, expliquer à Éclipse que la tenue de la chambrière perpendiculaire à elle cette fois n’a aucune signification tant qu’elle est pointée vers le sol. Éclipse regarde ça d’un air sceptique un moment puis comprend le nouveau code. Va pour ça. Cette jument est merveilleuse. 😉

Autre difficulté: Tenir la longe de travail.
Non non, on ne rigole pas, un vrai casse-tête quand il faut changer ses habitudes!
J’avais consciencieusement préféré il y a des années en arrière le fait de lover la longe plutôt que de l’arranger en faisant des ronds de diamètres décroissants. Ben j’aurais pas dû, ça m’aurait évité de passer plus de temps à replacer la longe dans ma main qu’à longer…  😐   Et trois tentatives plus tard, on recommence une quatrième parce-que c’est toujours pas ça! 😡

Pour avoir observé les rares moments où la leçon commençait par de la longe, je sais déjà que je ne suis pas dans les clous avec M. Karl, pas plus qu’en équitation éthologique d’ailleurs! 😳
En effet, je n’ai jamais demandé à Éclipse de passer son temps à me regarder quand je la longe; subitement je me dis que cela va se voir… Ben ouf, non: et ce grâce à Perle qui, de l’autre côté du manège, explose de joie en tous sens! 😈
Je plains Isabelle – amicalement, car elle est tout sauf à plaindre! – d’avoir une bombe à gérer, me demande si c’est fréquent ou juste l’excitation d’être ici… Je parie sur l’excitation de la situation, mais on sait que la belle est plutôt vive par nature…
Je m’emmêle les boucles de longe, Éclipse se longe toute seule pendant que je reste perplexe, un œil sur Perle, un œil sur cette satanée longe qui ne se dévide pas comme prévu (donc rangée à l’envers dans ma main, damned!), un œil sur celui d’Éclipse. Du coup, le manque de flexion d’ Éclipse passe totalement inaperçu… 😉

M. Karl me demande ici ou là de faire des ronds, des carrés, des lignes droites, au pas, au trot, au galop, des transitions, a pitié de mon genou, concède que la jument est plutôt, vu de loin, bien mise à la longe et hop, voilà une séance menée sans vague pour une fois. Merci Perle! (oups, pardon Isa, c’est pas ce que je voulais dire, non, ouh, vilaine Perle! 🙂 ).

La cinquième leçon, deuxième séance de la matinée, se fait à plusieurs chevaux dans le manège.
Tous bien sagement alignés, les flexions à pied à l’arrêt puis au pas: lignes droites, cheval droit puis fléchi, puis sur le cercle dans le pli ou non, tête haute ou en extension d’encolure, etc. Je nous verrais bien en carrousel, tiens.
Vient le moment de monter, Éclipse vient se placer devant ma chaise, et hop, je n’ai qu’à enjamber…

Chacun revoit ses gammes puis refait ce qu’il a compris durant les trois jours précédents.
En respectant les règles de priorité, certes… Je reste avec cette imprécision dans la tête: qui du groupe aura compris la vieille (droite) ou la nouvelle règle de priorité (gauche)? Est-ce seulement moi qui ai un doute? Pas sûr. Je passe du coup mon temps à me ranger, à éviter, et hum, à gêner aussi… Enfin, pas eu le temps de laisser mon esprit s’envoler, gérer la jument, les figures, les adapter aux déplacements des autres, finir en eau de boudin de temps en temps et redémarrer… 🙄 🙂

Un troisième stage se finit,riche en enseignements et en sensations… Vivement le suivant!

(fin)