Solune et Soprano n’étant pas destinés à devenir des reproducteurs, leur castration a été programmée pour le début du mois d’Avril (on évitera ainsi le problème de cicatrisation lié à la présence de mouches durant les jours chauds).
Cette opération est couramment pratiquée par les vétérinaires et présente très peu de risques (en général, plutôt liés à l’anesthésie elle-même qu’à l’opération). Elle consiste à ôter les testicules du cheval – situés hors de l’abdomen – afin qu’il ne puisse pas produire de poulain en cas de saillie avec une jument. Le cheval ainsi opéré est alors qualifié de hongre.
On n’opère jamais les juments afin de les rendre stériles: en effet, sur elles, il s’agirait d’opérer au niveau du ventre pour retirer le système reproducteur femelle. Or, les points situés sur l’abdomen, en raison de la masse des chevaux et de leurs mouvements extrêmement vifs, cèdent fréquemment sous les efforts, et il y a alors un trop fort risque d’éventration.
Toutes les juments sont donc potentiellement reproductrices, tandis qu’on trouve très rarement des chevaux reproducteurs (cheval alors qualifié d’entier, voire d’étalon s’il fait de la reproduction).
Les hongres sont très souvent beaucoup moins actifs quant à la recherche de juments à conquérir, et se battent bien moins violemment pour les garder. La vie en troupeau avec peu de juments et d’autres hongres est dès lors envisageable. Leur vie sociale étant beaucoup plus facile à gérer, la vie des humains qui en possèdent est du coup extrêmement plus simple (on évite des blessures importantes lors des bagarres, les clôtures régulièrement franchies par l’entier ou des juments qui veulent le rejoindre, ainsi que les risques de voir son entier escalader toute jument qui passe, qu’elle soit ou non montée par un cavalier ou ne serait-ce que tenue en main).
Soprano y a réchappé… pour le moment…