Depuis hier, Eclipse est équipée de l’option “Old Mac’s G2” d’EasyCare (Voir les photos et vidéos, dans la galerie).
Ces hipposandales peuvent avoir plusieurs utilités: protection des pieds en cas de blessure de la sole (la sandale isole le pied des impuretés, de la boue, etc. et permet le maintien du pansement); dans les élevages, elles rendent (d’après le fabricant) les coups de pied des juments moins ‘tranchants’ pour l’étalon; à l’embarquement, elles empêcheraient les chevaux de glisser sur le pont; en endurance ou en balade sportive, elle assureraient une meilleure adhérence sur le goudron ou les terrains casse-gueules (bien que cela réduise d’autant la longévité de la sandale), permettraient de remplacer un fer perdu en balade…
Mais ce ne sont pas ces arguments qui m’ont convaincue d’investir (car, vu le prix des boots en question, il s’agit d’un investissement!). Ceux qui ont suivi un peu les aventures d’Eclipse savent que j’ai décidé, il y a quelques mois, de déferrer ma jument et d’appliquer la méthode du parage naturel. (A propos du parage naturel, on peut avantageusement consulter le site ‘A cheval pieds nus‘.)
Comme pour Niño ou Valiente, les deux autres chevaux pieds nus (ayant été ferrés avant) du club, tout aurait dû se passer pour le mieux… mais d’une part, elle a d’emblée eu mal aux pieds (ferrée depuis dix ans, sole non sollicitée donc devenue fragile, hypersensible) et a mis un bon mois avant de reprendre le trot dans son pré… En outre, c’était sans compter avec le caractère joueur d’Eclipse qui, ravie d’être à nouveau fonctionnelle après un mois d’abstinence, s’est empressée d’aller se raboter ses nouveaux sabots sans fers sur le goudron, sans me demander mon avis (Merci Louloute). Suite à cette échappée indépendante de ma volonté, ses pieds sont devenus ‘trop courts’ et, visiblement, douloureux sur terrain dur… On en reviendrait presque à regretter les fers 🙁
Bien qu’Eclipse soit, comment dire, une jument ‘rustique’, la repousse ne s’est pas faite comme il l’aurait fallu (pas assez vite par rapport à l’usure naturelle du sabot). Impossible, donc, de la travailler que ce soit montée ou à pied… d’où une ‘légère’ frustration de ma part mais aussi de la sienne (et qu’est-ce qu’elle sait être ch***te quand elle se sent délaissée!). Nous allions entamer notre troisième mois de RTT (renoncement total au travail)
Vu que je crois aux vertus du parage naturel (entendons-nous bien, hein, je ne suis pas un intégriste: chaque cheval est un cas unique et le choix ou non d’une ferrure dépend de facteurs particuliers tels que les spécificités du cheval, ses antécédents et les activités pratiquées… Au club, nous avons des chevaux et poneys parés ou ferrés selon les cas)… vu que je crois aux vertus du parage naturel, disais-je, j’ai décidé de poursuivre dans cette voie pour ma jument. Mais comment permettre à sa corne de pousser correctement sans pour autant la mettre dans un placard pour une durée indéterminée? Je me suis donc renseignée puis tournée vers l’équipe de Sos Sabots. Après une prise de mesure (merci à Président pour le prêt de son pied à coulisse 😉 ), j’ai téléphoné, demandé renseignements et conseils supplémentaires puis commandé la taille adéquate.
Evidemment, Eclipse ne faisant rien comme tout le monde, la taille de la sandale est bonne mais pas celle de la sangle de fixation… Louloute aurait-elle trop d’os? Son petit côté ‘trait’ reviendrait-il au galop? En fait, il s’avèrerait que son sabot soit encore un peu trop court pour que les mesures reflètent la taille que ses pieds sont censés avoir après déferrage (et on sait qu’ensuite, la forme de son pied évoluera sur l’année pour enfin retrouver une morphologie ‘naturelle’). Toujours est-il qu’après un coup de fil au vendeur et le renvoi de la pointure supérieure (merci à ‘sos sabots’ pour sa disponibilité et sa réactivité), les hipposandales ont été essayées et approuvées hier. Aucun problème pour la mise en place; Louloute n’a pas eu besoin de temps d’adaptation (mais tout le monde sait que c’est la meilleure jument du monde!); pour l’instant, aucune lésion due à un éventuel frottement… L’affaire est à suivre.
Et après?
L’utilisation systématique des hipposandales au travail ne sera, je l’espère, que transitoire. Lorsque la repousse de la corne s’avèrera suffisante et que le maréchal pourra reprendre le parage sur des bases correctes, Eclipse et moi reprendrons notre collaboration les pieds vraiment nus (enfin surtout elle, parce que, moi, je compte bien garder mes croquenots taille 38!). Cependant, il me parait prévisible qu’à chaque travail sportif, long ou sur terrain abrasif, Eclipse devra régulièrement chausser ses hipposandales. Mais je préfère envisager cette solution dans laquelle je sais que la fourchette va fonctionner, pousser sur les structures internes, faire affluer le sang et solliciter le pied selon sa nature première, que de me voir obligée de re-coincer son pied entre des clous, remettre sa sole et sa fourchette hors-sol, et du coup accentuer les ondes de choc encaissées par les articulations.
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