Isba et la fourbure

Renée étant elle-même partie en vacances avec une cuisse mal en point, Isba n’a rien trouvé de mieux, alors qu’elle était en pension chez une amie, que de se déclencher une fourbure des quatre pieds… 🙁

La fourbure d’Isba semble légère, mais tout de même bien présente, et malheureusement, cette affection, une fois déclenchée, reste un handicap à vie: Isba restera une jument pour qui tout excès alimentaire, tout excès de travail ponctuel, tout travail sur sol dur, tout stress… pourra potentiellement déclencher la bascule de la troisième phalange (si ce n’est déjà fait, j’espère que non) et donc une incapacité définitive à travailler.

Quand je dis légère… Isba n’a mis que deux jours avant de tenter de vraiment remarcher, et chaque déclivité du terrain, chaque appui prolongé sur un membre – surtout sur sa pince – lui crée une douleur intense. L’immobilité lui est impossible: elle passe sans cesse son poids en avant, en arrière, à droite, à gauche, pour soulager tour à tour chacun de ses pieds.
‘Heureusement’, cette fourbure a été décelée quasi immédiatement et traitée en tant que telle, ce qui a limité réellement son évolution néfaste. Bravo à la réactivité des gardiens et du vétérinaire. 🙂

Il faudra plusieurs semaines, sans doute même plusieurs mois avant qu’Isba puisse reprendre le travail.
En effet, la corne du sabot et la troisième phalange se sont peut-être désolidarisées ou du moins il y a une inflammation entre les deux structures. Il va falloir attendre que la nouvelle corne repousse, mieux collée à la phalange, pour que la jument puisse encaisser des chocs sans risquer de tout faire se séparer: sabot d’un côté, et os de l’autre.
Si l’os de la troisième phalange n’est plus tenu par la boite cornée, celui-ci bascule irrémédiablement vers une position plus verticale. Or, il n’y a pas la place pour ça, donc soit le sabot se désolidarise de la couronne (si c’est possible), soit la phalange perce la sole. Dans un cas comme dans l’autre, c’est dramatique… le deuxième cas étant irrémédiablement incurable.
De toute façon, même si la phalange ne bascule pas au point de tout emmener ou percer, dès qu’elle a basculé, tout se complique, et l’appui sur les pieds atteints reste douloureux ou du moins le redevient facilement (imaginez par exemple que des os dans votre talon se cassent et se ressoudent de biais, en ne tenant plus bien aux autres os… bon, c’est pas tout-à-fait ça, mais ça donne une idée: vous n’irez plus jouer à la marelle, et vous ne ferez plus de course à pied, je peux vous l’assurer).

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