Depuis le dernier passage de Bertrand Fonquernie, et ses précieux conseils, Mélanie et Quadrille changent patiemment mais radicalement leur manière d’approcher les obstacles.
En effet, la jument les a toujours chargés, obligeant Mélanie à la freiner, et donc ‘à mettre la main’ dans l’abord, c’est-à-dire à agir sur les rênes et la bouche de la jument pour limiter la vitesse et la panique furieuse.
Ce faisant, Quadrille a pris l’habitude de gérer son obstacle avec une gène pour son encolure et sa tête, et petit-à-petit, la vraie peur de l’obstacle et la vitesse a été accentuée par l’idée d’être retenue et de devoir sauter dans une position inconfortable.
Un cercle vicieux difficile à casser.
Bertrand Fonquernie a déjà mis en route lors du dernier stage, la possibilité de sauter en utilisant les mains non pour freiner mais pour ré-étendre l’encolure de Quadrille, grâce au geste technique cher à M. Karl, ‘action-réaction’, que le couple maitrise parfaitement bien.
Nous avions déjà abordé ce point il y a quelques années, mais il était trop tôt, et mon seul accompagnement n’était pas suffisant 😀
Cette fois, c’est le bon moment. L’extension d’encolure a changé tout le fonctionnement mécanique du saut, certes, mais surtout la psychologie installée autour du saut.
Il y a eu quelques instants chaotiques, il est vrai.
On ne change pas des conditionnements comme ça. Ni des croyances bien installées (pour la jument comme pour la cavalière).
Avec l’aide d’une amie qui a fait un profond accompagnement sur la gestion des émotions, le cercle vicieux continue inexorablement à perdre de l’ampleur et le cercle vertueux se met en route.
La jument est en train de réorganiser complètement son saut, et ose se rapprocher des obstacles, charge moins, elle ne lève plus d’elle-même l’encolure au ciel ‘au cas où Mélanie cherche à la freiner’, ou du moins elle accepte de la ré-étendre, etc.
C’est un bonheur de voir enfin cette belle évolution arriver.
Merci Quadrille et Mélanie de jouer le jeu, merci à Bertrand et Alice d’avoir permis ce changement 🙂