Aurélie et Añeca sont arrivées par les chemins au club hier, comme très souvent, pour venir travailler dans la carrière.
Sauf que cette fois-ci, Aurélie était inquiète pour la respiration de sa jument.
En effet, audibles à distance, des râles fusaient à chaque respiration. Encolure plutôt basse, flancs remontés…
Je suggère à Aurélie de travailler au pas dans la carrière afin de finir d’analyser la jument (en effet, les promenades boostent l’énergie, alors autant finir le diagnostic, à être venues jusqu’au club…).
Elles reviennent, toutes deux avec une petite mine : non, ça ne va pas.
Añeca tousse trop depuis deux-trois petits jours, et du miel lui avait été donné de suite. Elle a été vue avec des écoulements naseaux gras tout récemment aussi… Ceci semble inquiétant : elle s’est dégradée trop vite et trop fort pour juste un petit rhume, ou une simple irritation de la gorge. Bon, reste à prendre la température, et appeler un vétérinaire pour aller chercher des bactéries dans la jument, hein !
Température prise, il y a de la fièvre, rien de surprenant.
La vétérinaire des urgences de Caraman vient. Paroi pulmonaire enflammée, etc.
Antibio pour trois semaines (ah quand même !) et anti-inflammatoire sur 5 jours pour démarrer le retour à la normale des poumons.
Diagnostic (lisez bien) :
Baisse des défenses immunitaires liée à un stress.
Ceci explique la soudaineté et la violence de sa dégradation.
Le temps que les défenses se remontent, que le corps reprenne le dessus et que les antibio ne soient plus nécessaires, il faudra bien ça, oui…
Bien sûr, un soutien rapide en ostéo, shia-tsu, acupuncture ou tout autre soin pour débloquer les glandes surrénales, le rein et relancer les défenses immunitaires (sans attendre que cela se fasse ou non un jour) semble indiqué dans ce genre de situation critique.
Peut-être même qu’en attendant un intervenant compétent, il faut envisager une manipulation de la FTM tous les jours (merci à Patrick Chêne de toujours accepter de partager ses compétences et son savoir pour qu’on puisse parer au plus pressé ou aux soins quotidiens)…
Ceci permettra d’avoir une jument en forme plus tôt, ayant peut-être (à voir) besoin de moins longtemps d’antibio…
Le stress d’Añeca coïncide avec la violente tempête de cette semaine.
Pour peu qu’elle ait été en box (ce qui pourtant semble être judicieux par temps de chien, n’est-ce pas…) et qu’elle n’ait pas pu fuir loin des bâtiments bruyants en emmenant ses compagnons comme elle aurait voulu, cela a dû considérablement aggraver son stress.
Douce et sensible Añeca… D’ici peu, ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir…
De notre côté, nous avons pris la décision de faire voir tous nos animaux à ce sujet.
Nous avions déjà eu ce type de stress il y a longtemps, et la plupart de nos équidés avaient les surrénales en vrac. Inutile de leur laisser cela en place pour rien, des années après ça se retrouve encore de toute façon… ce serait idiot qu’un jour cela dégrade le reste du cheval…