Premières photos trouvées ici! (merci Béryl)
Mais surtout… UNE REPRESENTATION EN VIDEO !

En voici une autre, plus courte.

La répétition de jeudi s’est faite selon les principes de l’Ecole de Légèreté: des chevaux montés en bride, SANS MUSEROLLE, et sans jamais être contraints par quelque hyperflexion que ce soit.
Pas de belles paroles, pas de mensonge: la bouche du cheval et l’intégrité du cheval sont tellement respectés qu’au final, dans une situation invraisemblablement stressante, entiers, hongres et jument se côtoient devant des spectateurs sur des airs de Haute Ecole, sans avoir le bec cloué.
De la part des cavaliers, pas de jambes actives en permanence, pas de mains plantées dans les cuisses du cavalier.

Sont-ils des habitués du spectacle? Pas forcément, non, pas du tout du tout pour certains!
Les cavaliers assument le fait que leurs chevaux puissent protester contre cette situation en ouvrant la bouche.

La répétition de jeudi a montré un High Noon inquiet ni plus ni moins que ses collègues équins et humains.
Ce fut la seule fois où ils ont répété ensemble, soit-dit en passant, les cavaliers ne provenant pas des mêmes lieux voire des mêmes pays chacun.

La représentation de vendredi a vu arriver six chevaux mis en Haute Ecole, embouchés en bride et sans muserolle, comme la veille.
La représentation de vendredi – avec ses applaudissements d’accueil – a ‘plongé’ High Noon dans une réaction de peur panique.
Il a immédiatement raidi ses allures, a remonté son encolure, a dès lors refusé d’étendre réellement son encolure… Le pas d’école (pas lent durant lequel le cheval étire élégamment ses jambes) est devenu un vieux rêve. Les arrêts dans le calme sont devenus un souvenir lointain. High Noon a semblé vouloir partir de toutes ses forces, il se sentait en danger de mort (il avait été préparé il y a quelques années pour les ventes de Verden et la simple préparation, à ses trois ans, l’a durablement marqué… il n’y avait d’ailleurs pas résisté, un tendon l’a lâché: il n’a jamais pu être présenté à Verden et a été mis au rebut) et il a tout tenté ce vendredi pour s’enfuir avec force.

M. Karl n’a donc, en effet, pas obtenu d’arrêt prolongé de son cheval (si, un seul, le premier après le pas). Il a alors occupé son cheval par des exercices obligeant à la concentration à chaque fois qu’il retournait dans sa panique. Pas une fois il n’y a eu de cheval contraint, violenté, mais une réorientation ferme et posée de l’esprit du cheval vers des exercices connus…
(la vidéo ‘courte’ a visiblement été filmée le vendredi, High Noon met l’énergie du désespoir à rester en mouvement tant il est en alerte).
Et… même dans cet état, regardez ce travail!
Quelques extensions sont là, la bouche parfois accepte de se relâcher malgré la tension infinie, les arrêts sont brefs mais ils sont! Et pourtant le cheval est à son paroxysme de stress…

Samedi, High Noon a accepté de s’arrêter quelques fois au début, et a amorcé de multiples, timides, mais réelles extensions d’encolure… cependant, s’étirer la tête basse est si éloigné de la position de fuite… difficile! mais il a fait l’effort…

Dimanche, les progrès du bel hongre ont été encore plus nets. Par ailleurs; chaque cavalier, chaque cheval a tout autant progressé dans la gestion de couple de toutes ces émotions! Une expérience positive pour chacun… et une expérience extraordinaire pour les spectateurs de cette Ecole de Légèreté!

BRAVO! MERCI!

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