Les beaux jours arrivent enfin, entre deux orages et une tempête, afin qu’on ne s’enthousiasme pas trop non plus!
L’herbe pousse, le sol n’est plus tout le temps imbibé, on peut enfin lâcher les poneys et chevaux.
Soit dans l’espace clôturé par Pascale (merci Pascale, et encore plus merci d’y mettre chaque jour des chevaux de propriétaires!).
Soit en liberté.

Cependant, ces instants de pur bonheur ne vont pas toujours sans inconvénients…

D’une part, on a tendance à lâcher poney ou cheval depuis son paddock, en le faisant venir près de la clôture et en lui ouvrant la porte…
Soit parce-qu’il était là, soit parce-qu’il nous y a suivi, soit qu’on l’y ait attiré.
Mais… à chaque médaille son revers…
Ces privilégiés savent, après quelques expériences, ou après une seule, que tel ou tel type de situation leur permet d’accéder à la liberté.
Et les voilà qui vous emboîtent le pas, vous font “rhhhhrhhhhrhhhh” (si, ça fait à peu près ça, l’appel de contact) vous collent, collent au cheval que vous cherchez à prendre, et dès que vous avez la main sur la poignée, naïvement, zou, ils sont déjà dehors, non pas par fuite, mais en toute sérénité, sûrs de leur bon droit…

D’autre part, c’est tellement bon d’avoir tous ces poneys si gentils autour de nous…
Du coup, quand on va en chercher un, on n’a pas le coeur à chasser les autres à distance trèèèès raisonnable.
Alors l’habitude se fait: les chevaux ne s’éloignent plus de la porte d’entrée, ou plus beaucoup, en tout cas pas assez. Et là, par un jeu immuable d’aspiration, le passage de la porte par votre cheval entraine la sortie d’un autre qui s’était collé à lui.
Un autre qui, jusqu’à ce jour, pourtant, n’avait jamais fait ça…
Oui, mais un cheval, ça suit volontiers, ça aime changer d’horizon, ça aime être en groupe, ça aime bouger un peu, ça aime l’herbe, ça aime la compagnie. Et ça apprend, ça tente, ça évolue, ça réfléchit…

Alors forte de toutes ces non-escapades réussies sans encombre ces derniers jours, je me vois dans l’obligation d’émettre deux nouvelles règles:

1/ Si l’on veut sortir un cheval/poney d’un paddock, on doit préalablement stabiliser les autres chevaux et poneys à plus de 10m de la porte d’entrée, sans quoi vous n’êtes pas autorisé à sortir celui qui vous intéresse.

2/ Aucun cheval/poney n’a le droit désormais d’être lâché à l’herbe directement depuis son paddock.
Cet équidé doit avoir préalablement été mis en licol, subir l’attente liée à la fermeture de la porte, et être éloigné de ladite porte en restant aux ordres avant d’être concrètement lâché.
Ou, s’il est assez éduqué, il doit franchir la clôture à votre demande en liberté, s’arrêter et faire demi-tour pendant que vous fermez la porte (donc se savoir sous contrôle et être aux ordres) sans brouter, et attendre l’ordre d’aller brouter ou de vous suivre.

Ainsi, respect et patience feront à nouveau partie de leur vie, et nous reviendrons à un niveau de sécurité plus correct.

Dernier point:
Les poneys et chevaux en liberté fleurissent vivement ces temps-ci.
En oubliant la règle: un seul équidé libre à la fois dans le club, et si et seulement si cela ne gène pas la circulation des autres chevaux tenus en longe ou en filet, ou travaillant la liberté avec leur propriétaire.
Cela devient très limite au niveau sécurité, vous oubliez que vous n’êtes pas seuls dans ce club, et que tout le monde ne sait pas réagir correctement quand ça part en live. Il y a des enfants, des adultes, des gens plus ou moins à l’aise pour se déplacer…
Il y a des affinités, des risques de disputes à travers les clôtures, etc.
Donc je fais ce rappel:
Non, vous n’êtes pas autorisés à lâcher en liberté plusieurs équidés en même temps.
En tout cas pas tant qu’il y a du monde au club.
Vous avez des paddocks facilement accessibles, un rond de longe et une carrière si vous voulez mettre certains chevaux ensemble.
Et quand j’oublie que j’ai lâché Eclipse, si je suis trop occupée pour la récupérer, et que de fait vous ne pouvez lâcher votre propre cheval par ma faute:
demandez-le moi… mais vous aurez très certainement l’autorisation de la rentrer pour avoir le champs libre!
Il serait dommage que vous m’obligiez à interdire la liberté parce-que vous prenez trop de libertés avec elle… (si, elle est bonne)