Ah, qu’elle est belle la fille de Sendre! Si la selle a posé peu de problème (c’était la troisième fois qu’elle la portait), la balade, elle, n’a pas été de tout repos… Très émotive, Vidji a réagi à tout propos, refusant en plus d’aller voir les objets de sa crainte…

Il a fallu beaucoup de persévérance et de fermeté pour convaincre la jeunette de ne pas considérer son meneur (moi) comme son paillasson-sauveur, et pour la persuader qu’aller flairer les objets effrayants était très instructif et dé-stressant. Il nous a fallu par ailleurs un bon quart d’heure pour réussir à franchir une grille (d’écoulement d’eau, de celles qui traversent une rue en l’occurrence) sans qu’elle fasse des bonds disproportionnés atterrissant étrangement et malencontreusement exactement sur mes pieds…

En dehors de ces mises au point nécessaires, Vidji s’est montrée ensuite charmante et très à l’écoute (mais ne m’a pas permis une seconde de me reposer sur mes lauriers de toute la balade; ce qui n’aurait de toute façon servi à rien: ce n’est pas confortable, des lauriers, pour se reposer, et en plus j’en ai pas…). Gageons qu’il faudra à la demoiselle quelques nombreuses sorties pour se sentir plus en sécurité dans ce monde peu naturel qu’est le village…