Upsie et Youpi sont à présent menées en main en licol sur diverses situations: de près, de loin, en ligne, en cercle, au pas et au trot (et même un peu au galop pour Youpi), ainsi que sur l’obstacle. Le tout sellées. En liberté, elles évoluent aux trois allures, mais se payent de bonnes tranches de rigolade à toute berzingue dans la carrière ou le rond de longe. Sans compter Upsie qui se jette pour se rouler dans le sable avec sa selle sans même nous en demander l’autorisation! 😀 Jeunesse et joie de vivre!
Youpi prend un réel plaisir dans ces activités aussi longtemps que tout est expliqué progressivement. Elle est délicate et réactive, intéressée, joueuse. Ses seuls refus de répondre viennent soit d’une incompréhension, soit d’une grande inquiétude face au milieu extérieur; et en ce cas, vive les brûlures au doigts, dans sa peur, rien ne l’arrête, et surtout pas la raison…
Upsie est moins appliquée, mais moins émotive, plus rapide à comprendre sans se faire un monde de tout ce qu’on lui impose. En revanche, quand elle est contrariée, elle met en œuvre posément toute la gamme des défenses (refus d’avancer, reculer, fuite de côté…) et se met très en colère si ça n’aboutit pas (tentatives furieuses de se rouler, etc.). Puis redevient sage comme une image après échec de sa rébellion. 😎
Elles sont toutes les deux travaillées en main sur le filet depuis quelques séances, au pas et au trot, elles donnent la cession de mâchoire, les flexions d’encolure en ligne droite et sur le cercle dans le pli, les arrêts, et commencent à travailler dans le contre-pli. Elles apprennent en plus à supporter du poids sur leur dos en faisant tout cela, et à supporter qu’on leur tire sur les étriers sans perdre l’équilibre (préparation pour le jour où on mettra le pied à l’étrier), à ce que cela fasse du bruit sur la selle, etc. Bref, on est en bonne voie.
Papillon amorce l’apprentissage de la mise de filet sans crainte. En effet, et malheureusement pour lui, de soi-disant professionnels du monde du cheval lui avaient mis le filet en lui maintenant la tête immobile par torsion vive et douloureuse des oreilles – drôle d’idée pour expliquer à un bébé cheval que le filet doit être accepté sans discuter! Presque deux ans après, il s’en souvient encore et l’angoisse monte en lui rien qu’à voir un filet approcher….
Ubac nous montre ses facettes de grand inquiet, et l’apprivoisement par les friandises fonctionnera bien. Déjà, il supporte mieux qu’on l’approche, et qu’on lui mette les mains sur la tête, qu’on lui garde les mains sur ses joues, ou qu’on passe un bras de chaque côté de son encolure. A condition de ne pas avoir de licol au bras. Parallèlement, il accepte de passer son nez dans la muserolle pour venir y chercher une friandise, et il semble moins croire qu’il risque de prendre une décharge électrique quand il en touche le tissu du menton. On progresse! 😉 Avec lui, le primordial pour le moment semble être de le laisser venir vers nous, et de ne pas chercher à l’aborder.
Je n’ai pas cherché à avancer avec Tara, si ce n’est dans le pansage en liberté. Pour la sortir, il me faudrait chasser Ubac (à qui on ne peut passer encore le licol) de la porte d’entrée. Or nos relations actuelles encore très fragiles ne permettraient pas cela. Par ailleurs, pour le moment encore, travailler Tara dans le paddock n’était pas encore possible: Ubac peut prendre peur de ms gesticulations (il y en a forcément à un moment ou un autre quand on éduque); ou encore il peut vouloir rester collé à Tara et la bousculer, traverser ma longe en me l’arrachant des mains (brûlures aux doigts, et une Tara avec les cervicales en vrac grâce à son nigaud de frère trop collant), etc…
Quant à TicTac, elle a fait ses premières expériences de refus d’avancer. Donc ses premières expériences à se faire gronder. Donc elle a fait ses premiers pas de côtés et ses premiers reculers pour voir si ça me faisait plaisir plutôt que d’avancer. 😈 Bon, je ne peux dire que ce fut violent: ce fut exprimé avec une lenteur et une candeur surprenantes. Il a quand même fallu lui rappeler comment pousser ses postérieurs vraiment et correctement, jusqu’à ce qu’elle oublie de refuser d’obéir… 🙄
Elle a fait quelques séjours de quelques heures dans le troupeau, et la constante est que personne ne se frotte à elle, sauf Youpi qui l’adore, Nestor qui la drague, Mounda qu’a même pas peur du haut de ses 90 cm 🙂
TicTac, elle est belle.
Elle apprend aussi à mieux donner ses pieds. Elle est bien légère des antérieurs durant presque 30 sec. Ceci nous a permis de lui tailler la corne de ses sabots tant bien que mal: presque une heure par sabot, et on s’y est mis à deux (quatre mains) pour réussir à fermer la pince sur son épaisse paroi!!! 😯
Les postérieurs.. Hé bien ça progresse. Elle les lève, les re-lève, les bouge, les re-re-lève, puis enfin les garde un peu en l’air, yes! allez, grattouilles pour la belle! Bientôt, elle les donnera quelques secondes sans les poser, bientôt… 🙂
L’autre jour, de son délicat petit pied, elle a tapoté dans la porte du box, et à force, le loquet a fini par se sortir, la porte s’est ouverte. Alors elle était en liberté dans le couloir. Et elle était bien embêtée, parce-qu’elle n’est pas assez petite pour faire demi-tour au bout du couloir! 😆