Elle ne paye pas de mine, avec ses crins coupés et surtout sa robe indéfinissable. D’un bai plutôt dans les marrons, genre louvet rouanné, certaines mauvaises langue l’ont qualifiée de Baizarre… 🙂
Par ailleurs, des traces zébrées noires sur son dos et ses jambes lui confèrent comme un lointain aspect de zébrule (ou zhorse).
Toute tranquille dans son parc, elle vient volontiers voir les humains.
Pas très grande, un corps assez banal avec des défauts classiques mais non disgracieux, elle est plutôt harmonieuse.
Une tête qui transpire la (bonne) volonté, un regard franc, un déplacement énergique et volontaire sans excès…

Rien que cela déjà, rien que cela… (soupir)

Et puis il y a le reste…

Cette robe qui se pare de quelques ronds comme des gouttes d’eau à hauteur des coudes, cette robe toujours, qui scintille de mille feux discrets au soleil, ces allures aériennes, cette poussée dans le déplacement, cette allonge des jambes quand elle y met un peu de vie, cet équilibre, cette aisance…

Et elle n’a que trois ans!
Elle va grandir, s’étoffer, améliorer ses allures en prenant encore plus de puissance…
Elle a des papiers donnant sa généalogie (elle est ‘plein papier’ comme on dit).
Et oui, ça y est, elle est arrivée au club, elle va être ma seconde jument…

Sachant que je n’avais aucun a priori sur le physique, elle a tout du cheval que je n’osais rêver avoir.

Si elle était née en France, puisqu’elle est née en 2007, son nom aurait dû commencer par la lettre T.
2006: S, avec Sendre, Solune et Soprano.
2007: T
2008: U, avec Utah
2009: V, avec Vanpass, Végas et Vidji.
Mais elle est née aux îles Baléares, à Ibiza, et est passée par la Yegüada Los Olivos.

Elle s’appelle Añeca.