Il y a une semaine de cela, sous une pluie battante mêlée de neige et de grêle, je suis allé chercher Jaya dans son chez-elle. En effet, la saison des randonnées recommence, et Jaya, laissée en jachère (non, pas dans une jachère, juste non travaillée!), avait besoin d’une nouvelle ferrure, et de reprendre le travail… C’est donc naturellement au poney-club qu’elle est arrivée, son propriétaire n’ayant malheureusement pas le temps de s’en charger lui-même.
C’est un plaisir que de la retrouver, avec toute sa gentillesse. Elle a encore quelques gestes d’évitement, mais peu importants et vite contrôlables. Il me faudra remplacer cette envie fugace de fuite par une envie de venir à nous…
En revanche, après quelques jours de travail d’attention et d’obéissance, une seule mise au travail en liberté de type endurance m’a coûté son attention et sa confiance. En effet, trotter – sans qu’on lui dise rien d’autre que trotter sans plus faire attention à nous – lui a laissé le temps de s’installer dans une logique de fuite sans que je ne m’en rende compte. Récupérer son attention, son respect et sa confiance a été difficile. Bref, mettre au travail ennuyeux un cheval anxieux est une hérésie, et j’essaierai de ne plus commettre cette erreur grossière.
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