Ce matin, la dentiste équin Muriel Tudziarz a regardé quelques bouches de chevaux.
Tout d’abord, Orion, qui s’est comporté comme un roudoudou.
Ensuite, Roméo et Qavale, irréprochables (oui je sais, Qavale est passée après Vanpass 🙂 ).
En revanche, notre Vanpass national, amorphe professionnel, a très mal supporté ne plus avoir le contrôle de sa bouche, lui qui touche à tout en permanence, et a beaucoup bougé. Qui plus est, deux dents de loup lui ont été retirées, afin qu’on ne risque pas de les heurter un jour avec le mors.
Dent de loup: dent inutile, surnuméraire (dont on ne sait si elle est issue de canine ou de prémolaire) située sur la mâchoire supérieure, juste devant ou juste à côté de la première prémolaire. Dent qui ne gêne en aucune façon un cheval non embouché, mais qui est douloureuse placée devant une prémolaire car au contact du mors. La prémolaire, elle, supporte très bien le contact du mors.
Par la suite, Polisson s’est fait refaire le dentier à son tour (non, ça allait plutôt bien, ce qui laisse à penser, vu que presque toutes les autres pistes ont été suivies, que ce poney a bel et bien été sous-nourri par ses anciens propriétaires!).
Une a elle laissé une incisive de lait dans l’évier. Un coin (l’incisive la plus proche du mors).
Puis Végas… Mademoiselle s’est avérée nantie de deux dents de loup. Mais aussi de deux dents de cochon.
Et ça, c’est pas banal! Elle a sorti toute l’artillerie dentaire, la petite!
Sa seule chance, c’est que toutes ces dents ont poussé à côté et non devant les prémolaires donc pour le moment ne peuvent pas être touchées par le mors. Une surveillance va être nécessaire car ces dents peuvent encore migrer en avant des prémolaires…
Dent de cochon: dent inutile, surnuméraire, blablabla tout comme la dent de loup. Sauf qu’elle est située sur la mâchoire inférieure. Dent extrêmement peu fréquente, et encore plus rarement à droite et à gauche…
Et pour finir dans les dents pas normales, Vitamine! Ses incisives du milieu, nommées les pinces, n’ont pas la place de pousser (n°1 dans la première photo ci-dessous). Ou plus exactement, ses mitoyennes (les incisives ni au milieu ni au bord, n°3) poussent avec rage vers les pinces, leur coupant la route. A tel point que les pinces inférieures et supérieures n’ont jamais réussi à se rejoindre! Du coup, frustrées dans leur pousse, elles mettent en souffrance la gencive, qui saigne au moindre toucher (n°2). Si. Wow!
Muriel n’a donc pas touché au fond de bouche de Vitamine et a passé tout son temps à essayer de laisser de la place aux pauvres pinces! Rendez-vous doit être repris dans deux mois pour contrôler tout ça voire retravailler les dents mitoyennes…
Le dernier à passer entre les mains de Muriel a été Ah Galopin de ma Pâture. Juste pour être un peu manipulé et goûter aux joies du Pas d’Ane (appareil servant à garder la bouche d’un équidé ouverte) et de la râpe 😉