Un soir de la semaine dernière, Opium a eu un comportement étrange: tape des pieds, ne mange pas vraiment, tient trop en place ou pas assez, semble comme… grossie…

On suspecte vaguement une colique, mais en l’approchant, nous trouvons tout plein de petits boutons partout sur son corps. Mince! Qu’est-ce qu’elle nous a inventé-là? Une allergie aux piqûres d’insectes? Nous regardons immédiatement les autres chevaux: non, rien chez eux.

Nous rentrons Opium dans l’idée de la passer à l’insectifuge façon bain carabiné. Mais son comportement violent nous laisse à penser qu’elle ne mangera pas de retour au pré, qu’elle risque même de se blesser en se roulant trop fort sous les démangeaisons, et qu’en plus, préoccupée par ses soucis tactiles, elle en oubliera de se pousser devant les autres et se fera mordre ou taper…

Ses jambes semblent lui brûler, ses naseaux et lèvres restent plissés de désagrément, elle met tout ce qu’elle peut de son corps en contact avec la mangeoire en béton ou nous, nous tentons de la calmer (en caressant doucement là où elle s’assommerait pour se gratter) tout en appelant le vétérinaire.

Pas de fièvre, pas de muqueuses rouges (pourtant, tout laisse à croire qu’elle fait une réaction à une plante urticante ingérée ou une réaction digestive à une toxine…). Zou, calmagine (pour calmer les démangeaisons) et cortisone (anti-histaminique: ça fait baisser la réaction allergique).
En moins de 20mn, merci la calmagine, Opium plonge dans un long sommeil, comme si toutes ces émotions l’avaient épuisée. A son réveil, elle mange puis cesse et se gratte derechef. Nouvelle injection de calmagine. Elle reste sous la surveillance de Pascale. Il est 1h du matin quand enfin, même une fois les actions de la calmagine dissipées, Opium mange sans relâche et ne semble plus tracassée: ça y est, les corticoïdes ont vraiment agi. Ses boutons ont diminué de volume. Ouf, elle peut repartir au troupeau. 🙂