Amada, une jeune jument (dont je préserve l’anonymat 😀 ) arrivée ici ‘en observation’ pour une quinzaine de jours, déjà débourrée, a été annoncée comme parfaite et parfois très violente dans ses réactions de … de … enfin, elle se contracte et explose (peur ? douleur ? – non, suivie en ostéo – manque de lien à la Terre ? papillonnage donc ? caractère très affirmé mais que très rarement ? autre chose d’un autre monde qu’on ne pourra jamais comprendre ? ).
Amada est manifestement extrêmement bien éduquée. Elle sait se positionner en main, elle sait avancer seule, elle sait être longée, elle sait être travaillé à l’épaule ou à distance aléatoire, etc. Donc, R.A.S. Sauf que …
Sauf que lorsqu’elle est inquiète, et qu’on ose insister, elle franchit la limite de la panique déraisonnable aussitôt qu’on lui demande de faire comme si on existait dans sa vie, genre qu’elle réponde quand même un tout petit peu (on peut par ex. demander juste un transfert de poids, ou juste le mouvement d’un seul de ses pieds, même pas vers l’avant hein, trois fois rien, ou autre chose qui pourrait l’obliger à tenir compte de nous en fait).
Bon, clairement, quand elle bloque, si on ose insister donc, elle monte dans les tours. J’ai été assez impressionnée la première fois (nous avons tout de même traversé le parking en tous sens, et non à ma demande … 😀 ). Un peu moins la deuxième (par ex. pour reporter son équilibre sur un antérieur ou vers l’arrière ou sur le côté une fois qu’elle a identifié qu’il y avait cette grille d’évacuation des eaux sur notre chemin). Et la troisième, j’ai vraiment tout pris en compte. Et le fait est que cette jument, alors qu’elle donne tous les signaux d’un vrai gros stress (tension musculaire, yeux exorbités, etc.), ben en fait, non. Non, elle n’est pas en panique. Non elle ne fait pas de crottin. Et non elle ne transpire pas de l’encolure. Du tout. Elle part juste au conflit parce-qu’on ose la déranger, pas parce-qu’elle a peur. Ou alors il y a un truc qui m’échappe. Que je ne sais pas lire.
La belle Amada est repartie chez elle sans qu’on ait pu approfondir le sujet à fond avec sa propriétaire, faute de temps. Ce n’est que partie remise. J’ai cerné la belle sur certains points. Sa propriétaires sur d’autres. Un bon brain-storming permettrait de mettre en oeuvre des situations où l’angélique Amada sera tentée de montrer son côté diablotin (mais pas trop quand même). Ainsi, sur des situations peu anxiogènes, nous pourrions l’aider à appréhender différemment les difficultés (se concentrer sur nos demandes sans refuser ni se jeter violemment sur les difficultés). Et elle cesserait d’être parfois un danger réellement imprévisible. Du moins je le souhaite !