Dylan Mansolein est un cheval d’une grande gentillesse, tout autant qu’il peine à percevoir les limites de son corps et la façon de l’utiliser quand ce n’est pas lui qui décide spontanément de ses mouvements.
Comme un danseur qui ne saurait jamais dans quel sens tourner ni faire tourner sa partenaire, qui ne saurait positionner ses pieds sans oublier comment positionner ses mains, et qui, au lieu de se relâcher, irait crescendo dans le durcissement, etc.

Peut-être bien que Dylan aurait préféré être boxeur, body builder ou robocop que danseur, s’il avait été de notre espèce…

La difficulté en équitation, pour Dylan, est que celui des deux qui mène la danse, c’est le cavalier… et que son cavalier actuel (moi donc) en l’occurrence refuse catégoriquement de l’empoigner pour lui faire faire les choses. Et du coup, au début, on aurait dit qu’il se tétanisait de n’avoir pas de cadre rigide, de cadre ‘infantilisant’. Il refusait de (n’était pas apte à) se prendre en charge, devenir autonome dans la relation.

Voici trois ans que Dylan est entré dans notre club.
Sa croissance touche à sa fin, son corps fonctionne de mieux en mieux (un grand merci à Florence Lombardini pour nous avoir si bien accompagnés et relancés lorsque ça coinçait fort).
Il a enfin assez évolué, et se prête admirablement à mes demandes, pour commencer sérieusement à suivre les stages avec M. Karl. Il est donc venu chez Equizones du 22 au 24 octobre, et il s’y est montré exemplaire.
Il est volontaire et appliqué, il devient fiable, il comprend et s’emploie pour que les mouvements se fassent facilement ou accepte de revoir sa copie si ça coince (que je me sois trompée, qu’il ait été inattentif, ou que sais-je encore). Une révolution, en fait!

Merci à Dylan pour les voies non ordinaires qu’il m’oblige à emprunter, pour la persévérance qu’il m’a imposée, pour les belles choses qu’il a à proposer!