Tout d’abord, elle a compris que fuir loin ou longtemps était sans issue.
Ensuite, elle n’a presque plus peur des gestes brusques et des mouvements en l’air des mains. Et elle accepte qu’on l’aborde de tous les côtés.
Si par mégarde un vieux réflexe de fuite la prend de vitesse et entraine ses sabots vivement au loin, dans un ronflement sonore d’inquiétude, la tension baisse très rapidement voire instantanément, et elle revient aussitôt voir ce qui l’a fait fuir une seconde plus tôt.
L’approcher avec un objet en main reste sensible, mais possible.
La toucher avec cet objet déclenche souvent de petits mouvements de panique mais qu’elle réfrène toute seule et elle revient elle-même se mettre au contact de l’objet, en ronflant plus ou moins, sûre que cette attitude lui apporte finalement la connaissance de l’objet et la paix… ainsi qu’une friandise.
J’ai donc attaqué la désensibilisation des jambes avant, l’habituation au contact de la main quand elle a la tête en bas dans sa gamelle d’orge, et l’apprentissage de la gratouille au garrot par l’humain. Tout ceci semble très prometteur.