Deuxième cours avec Dominique Belaud

Ah la vache, comme je me suis fait noyer!  :mrgreen:

C’était il y a presque un mois.

Moi qui rigole gentiment et ouvertement parce-que mes cavaliers se perdent vite entre les hanches et les épaules de leur cheval…

Sans parler du report du poids du corps en fonction du mouvement désiré, l’orientation de leur buste, la réactivité de leurs doigts en fonction des résistances du cheval, l’impulsion à conserver en fonction des besoins, le ceci le cela… 🙄

Moi qui rigole gentiment, disais-je, car à l’évocation d’une épaule en dedans, ils doivent mettre en route toute l’artillerie de réflexion sur le geste du cheval à obtenir, et donc leurs gestes à effectuer, et aussi l’artillerie d’anticipation sur toutes les résistances que l’on peut rencontrer et donc la réactivité à avoir pour que le cheval reste perméable…

Hé bien moi, au bout de quelques renvers (terme qui n’est pas usuel à mon oreille et qui me demande donc un effort considérable de retranscription en terme de positionnement du cheval) ou épaules en dedans sur des demi-voltes, ou des contre-demi-voltes (dont j’ignorais superbement l’existence jusque-là – sans même m’en plaindre, pour tout dire!), avec des retours à la piste en appuyer ou autres facéties deM. Belaud, je me suis fait noyer. 😉

Retour à la piste vers où? Quelle était la figure déjà? Oui, hé bien? Ah, et je venais de faire ça donc il faut que je reparte par là-bas? Attendez, deux secondes, un appuyer, un appuyer, oui, je vois bien, mais là j’étais en contre-épaule en dedans, alors si je dois finir en appuyer il me faut… 😕

Arrêt en plein milieu des figures, pour prendre le temps de comprendre d’une part la figure-même que je suis en train d’effectuer, et d’autre part comment devrait s’articuler le cheval là-dedans aux divers endroits de ladite figure (et en déduire mes actes par la même occasion); mon pauvre neurone scindé en deux, une moitié pour la figure du cheval, l’autre pour la figure de manège, et aucune connexion entre les deux moitiés, à croire que les dendrites n’étaient pas reliées au même axone…

Ah comme ça fait du bien d’être élève et d’être paumé! 😎

Bien sûr, pour Eclipse, c’était moins confortable, puisque si je suis moins à son écoute, j’anticipe moins et je suis moins légère pour elle… Mais comme d’habitude, elle s’est fait une raison et en a pris son parti. Merveilleuse jument généreuse et tolérante…

Elle a même eu la bonté d’encaisser mes fautes de main lors des exercices de changement de pied; pauvre louloute qui donne un exercice tandis que je pèse vingt tonnes et ne cède pas au bon moment… Ils en ont du courage à nous supporter, nos quadrupèdes équins! Au vu du peu de temps passé à la travailler depuis le dernier cours, j’étais encore extraordinairement mal-à-l’aise dans mes demandes, Eclipse n’avait pas encore compris à ce jour que les touchers de sticks étaient un surplus de demande…

Ces bras qui ne savent brutalement plus donner, ce corps qui ne sait plus accompagner, ces muscles qui ne savent plus percevoir les informations… j’étais envahie d’une autre personne totalement gourde et incapable de faire ou de ressentir…
Et pourtant… avec tous ces handicaps, M. Belaud a obtenu d’elle qu’elle change de pied!
Mais j’ai promis à Eclipse de ne plus lui faire la sale blague de brûler les étapes ainsi… 😳

Depuis, j’ai eu deux fois l’occasion de retravailler avec Marion pour aide primordiale, et la dernière fois, Eclipse n’était plus surprise de mes actes, plus aussi inquiète, elle semble commencer à voir où je veux en venir… 🙂

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