Brindille n’était plus revenue au club depuis quelques longues semaines, mais sa vilaine blessure au boulet est presque guérie désormais, et permet la reprise du travail. Elle avait été manipulée par Séverine Deretz suite à son accident.

C’est une jument transformée qui m’apparait sous les yeux. Ses allures ont pris un peu d’amplitude, les épaules sont nettement plus déliées dès le début du travail, une relative amplitude est bien là dans ces épaules-là, une sorte de souplesse aussi (sans parler de rebond mais ça se dessine sur certaines foulées), et ses hanches sont nettement plus mobiles, même si la gauche reste plus haute.

La cavalière n’a rien oublié de ses dernières séances de monte malgré ses inquiétudes à ce sujet, et le couple fonctionne à merveille.

A l’échauffement, on prend soin d’aider Brindille à partir au galop sur le pied gauche, chose qu’elle ne fait jamais en liberté, et à contre-coeur sous la selle. Mais encore une fois, une simple aide à sa posture pour démarrer sur le pied gauche fonctionne. Chaudes félicitations.

On teste de nouveau la capacité d’un cheval à répondre à des sollicitations infimes de la jambe (enfin, de la jambe… du haut de la jambe…). Brindille ne se prête pas bien au jeu au début, attendant que le talon vienne la chercher jusqu’à lui faire plisser la peau… Puis une fois la cavalière concentrée sur le processus ‘demande douce à efficace’ – réponse du cheval – ‘cessation de demande’, la jument finit par s’y mettre aussi et réagi fluidement et comme naturellement à moins que le souffle de la botte… Un plaisir à voir…

On vérifie que la réponse à la main est là, mais pour cela, Brindille est imbattable, elle ne discute jamais la direction ni les ralentissements…

Et on termine sur la découverte de la cession de hanche (du cheval) à la (demande douce de la) jambe (du cavalier). Encore une fois, Brindille montre toute sa finesse et sa bonne volonté.