Clary en rando

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Jour 1 – Trébons-sur-la-Grasse / Vallesvilles

Equirando_1-8

Matin, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne
Ils sont partis. Vois-tu, fort loin on les attend.
Leurs pas les mèneront à Beaumont-de-Lomagne,
Éphémère Graal, patrie des méritants.
(Pardon, Victor)

Un petit cheval rouan... tous derrière et lui devant          Ah oui, ils sont tous là

Après avoir traversé la moitié du département parcouru la trentaine de kilomètres séparant Trébons-sur-la-Grasse de Vallesville et évité le ice bucket challenge lauragais prévu par Météo France, Andrea, Lucas, Mélanie, Sabrina, Axelle, Léna, Pauline et, of course, Ghislaine sont arrivés à bon port aux écuries de Cordelles.

L’accueil a été très chaleureux et l’intendance, déjà au top de l’efficacité, s’activait à préparer apéro, repas et nid douillet.

Nul doute qu’une bonne nuit de repos fera le plus grand biens aux fessiers des cavaliers et aux passages de sangle irrités de nos équidés préférés… Personne ne sera dépaysé puisque les tentes sont montées au milieu de la carrière !

Ils camperont dans la carrière
Quand les poneys n’y seront plus.
Ils y poseront leurs derrières
Et se relèveront perclus

(Pardon, monsieur De Lisle)

Jour 2 – Vallesville / Gragnague

Nous avions laissé nos héros au milieu de leur carrière, occupés à profiter d’un sommeil réparateur…

Hélas, trois fois hélas ! Nos charmants équidés ne l’entendaient pas de cette oreille ! (c’est super machiavélique un zéquidé, méfiez-vous !) Au beau milieu de la nuit, alors que Lucas rêvait d’un double sandwich moules/jambon/tomate/mayo, que Sabrina songeait à un romantique solo pour tronçonneuse et lance-flamme de Rammstein et que Ghislaine serrait son doudou Sophie-la-girafe dans ses petits bras, une agitation anormale en provenance du paddock de Clary les arracha aux bras de Morphée… Les 8 chevaux qui, au club, vivent dans trois paddocks différents avaient décidé de se faire une petite soirée entre potes : ils ont passé outre les clôtures intermédiaires qui les séparaient les uns des autres.

Plus de stress que de mal : aucun cheval n’est sorti du paddock en ‘vraie’ clôture, tous les fêtards ont été récupérés et rangés dans leur chambre respective,  aucun animal ni humain n’a été blessé durant ce petit moment de gaîté. J’offre, néanmoins, un yoyo en bois du Japon à toute personne qui me fera parvenir la photo de Ghislaine en tee-shirt, culotte et godillots galopant by night et échevelée au milieu de nos facétieux amis !

Durant l’étape du jour, nos équirandins ont été rejoints par Philippe Ducos et Séverine qui rallieront Beaumont-de-Lomagne avec eux.

Le maillot à pois est toujours porté par Sendre (parce que c’est le plus beau !) mais, nous noterons les efforts faits par Andrea et Qavale pour pimenter ces mornes journées de randonnée :

  • → le plus beau toupet du club (pas Andrea, hein, Qavale) est blessée au passage de sangle à cause des frottements accentués par la transpiration, ce qui a obligé sa cavalière à monter à cru pendant une partie de la journée… Y’a rien de mieux pour raffermir les fessiers, mesdames !
  • → Durant un passage pédestre, Andrea a marché sur un prunelier – autrement (et avec à-propos) nommé épine noire… Résultat : une semelle et une plante de pied perforées ! “J’ai beau être matinal, j’ai mal”, comme disait un grand philosophe du XXème siècle. Pour se remettre de ses émotions, je conseille à Andrea un bon verre de trouspinette et je lui attribue le maillot du meilleur jeune de l’étape.

Ces quelques péripéties mises à part, il semblerait que nos fiers cavaliers aient rallié le centre équestre de Gragnague sans encombres.

Jour 3 – Gragnague / Bouloc

La journée s’annonce sous les meilleurs auspices : à Gragnague, nos cavaliers ont enfin pu prendre une douche ! Il était temps : le syndicat des trolls, ogres et porteurs de vieilles chaussettes commençait à se plaindre de l’accaparement des mouches du secteur par l’équipe de Clary.

Grâce à une volonté de fer et une intendance efficiente, bipèdes et herbivores se sont mis en route dès potron-minet moins le quart (7h, heure de Paris ; 7h15, heure lauragaise).

A nous les grands espaces ! Je compte 5 yeux 1/2 ouverts pour 7 cavaliers

Bien leur en prit puisque, aujourd’hui, le thermomètre est monté jusqu’à 36° C, à l’ombre… Quelqu’un pour inventer le casque d’équitation réfrigéré ?

Un grand merci à la sympathique autochtone des environs de Vacquiers qui, non contente de permettre à nos zhéros zharassés de s’abriter à l’ombre sur sa propriété, a également rempli pour nos zexausted zhorses un grand abreuvoir d’eau fraîche.

A fond la forme !

L’étape s’étant déroulée sans encombre, la troupe au grand complet est arrivée dans les délais à Duloc Bouloc où, au lieu-dit “En-Galère” (sic), elle a été rejointe par Dominique et Sandy.

Home sweet home Allez, viens boire un p'tit coup à la maison ! A louer : pied-à-terre proche nature et toutes commodités

Pour finir, un petit tour à l’infirmerie :

  • → Le pied d’Andrea va mieux : il dégonfle gentiment par le truchement (yesss ! j’ai réussi à le placer, çuilà !) de la glace et l’argile verte. En revanche, c’est officiel, sa chaussette ne terminera pas l’équirando… RIP.
  • → Les passages de sangle des quadrupèdes vont bien grâce aux soins et à la vigilance de chacun.
  • → Sendre va sans doute finir son périple sur les rotules (qui – je vous le rappelle – se situe dans le grasset chez le cheval, hein… et non pas dans son genou qui lui – Ghislaine se tue à vous l’enseigner – correspond à notre poignet, nom de Zeus, c’est pourtant simple !) : outre les découvertes et la fatigue inhérentes à la randonnée, lui qui prend son rôle de protecteur de son troupeau super au sérieux, va devoir passer la nuit à côté d’un troupeau de vaches… Ça sent la nuit sereine !
  • → Lucas devrait, quant à lui, prochainement rejoindre l’infirmerie. En effet, comme le montre la photo suivante, Cyril estimant qu’on a la tête dure chez les Miquel a décidé de se servir de Lucas comme marteau pour planter les piquets…

Travail d'équipe

Jour 4 – Bouloc / Dieupentale

Si Sabrina avait seulement regardé la toponymie du village de Dieupentale, elle aurait sans doute choisi d’éviter les lieux : diopantus, la “souffrance divine” en haut gaulois… tout un programme !

Eh bien, force est de constater que nos équirandins n’ont pas été déçus : l’orage les a surpris dès l’ouverture des duvets.

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant d’un corps endolori,
Le cavalier trempé que le crachin encercle
Maudit Zeus et Pébroc, Tefnout et Taranis

(Pardon, m’sieur Boldair)

C’est donc sous des averses continues que nos valeureux cavaliers et leurs montures sont entrés en Tarn-et-Garonne.

Cavaliers souriants sous le soleil C'est chouette, la Normandie, comme le dit ma grand'tante Marie

La pause repas a donc été l’occasion de faire sécher chaussures, chaussettes, tapis et semelles sous le timide soleil qui s’évertuait à enfin percer…

Au programme également de cette journée normande : quelques fossés “pas toujours bien négociés” (dixit la monitrice) ; une trois-voies bien roulante ; la découverte de Fronton et de ses habitants pas toujours très patients avec une dizaine de chevaux qui jouent les touristes de province ; le passage d’un pont enjambant l’autoroute et la voie ferrée ; la survenue de la maréchaussée pour s’enquérir de l’identité des bédouins occupés à sécher tant bien que mal leurs affaires (nous ne sommes pas à l’abri d’une arrivée massive de plombiers polonais entre Bouloc et Dieupentale) ; un chemin bloqué par un tronc d’arbre… N’en jetons plus, on dirait un inventaire à la Prévert.

Enfin des forêts !

En contrepartie de tous ces désagréments, un groupe soudé qui s’entraide face aux coups durs, des hommes et femmes de cheval qui progressent dans leur connaissance de leurs montures ; des chevaux volontaires et généreux ; des traversées de bois dépaysantes ; une monitrice ravie de tout ce petit monde et un bon plongeon dans la piscine en arrivant à l’étape du soir !

Jour 5 – Dieupentale / Montain

Dernière édition du journal de bord virtuel de l’équipe Clary en rando !

En effet, nos équirandins claryssois perso-à-nous touchent au but : leur arrivée est prévue demain en fin de matinée à Beaumont-de-Lomagne. Les 20 kilomètres de la dernière étape devraient s’effectuer sabots dans les naseaux (oui, c’est injuste : les enfants n’ont pas le droit de mettre leur doigt dans le nez mais les chevaux, eux, ils peuvent ! Les enfants peuvent tout de même mettre le doigt dans un naseau et les chevaux un sabot dans un nez mais la direction décline toute responsabilité…)

Selon les infos envoyées par Sendre dans son dernier courriel, il semblerait que cavaliers, chevaux et intendants aspirent à un repos bien mérité.

Cette pénultième journée a été à nouveau riche en rebondissements :

  • → Aujourd’hui, c’est Mélanie qui s’est retrouvée piétonne… Papillon étant irrité au passage de sangle, elle a effectué l’étape à pied ou à cru. C’est le jeu des selles musicales, cette rando ?

Mélanie et son papillon

  • → La jument de Dominique a fait une grosse réaction allergique aux chenilles de chêne urticantes (semble-t-il). Le stress a été d’autant plus intense que les vétérinaires sont rares sur les berges du lac de Saint-Sardos. En outre, le docteur Deroubaix a refusé tout net de se plier en quatre dans une sacoche. Pfff… Tout est rentré dans l’ordre après la pause repas et la jument a pu reprendre la rando.
  • → La traversée de Venise (eh oui, Sabrina semble avoir quelque peu dévié de l’itinéraire initial : elle a quelques lagunes en orientation.) par les petits chemins a donné lieu à des rencontres stimulantes : tracteurs, vaches et surtout dindons… Ce qui explique sans doute le côté ‘patrouille de GI armés jusqu’aux dents cherchant des Vietcongs dans la jungle vietnamienne’ de la photo ci-dessous.

Opération 'Cochon dans le maïs'     Sabrina et Sandy cherchent Venise

  • → Et, pire que tout… Pire que les ampoules qui percent, les pieds troués, les courbatures, les vêtements trempés, les automobilistes fous et les chemins impraticables : ce soir, la douche au tuyau est tiédasse ! Si ! Il est temps que cette rando s’achève, le sort des cavaliers est par trop cruel !

Cette nuit, notre petit troupeau équin et humain devrait pouvoir dormir sur ses nombreuses oreilles : Éclipse – qui doit effectuer une démonstration de L’École de Légèreté sous la selle de votre monitrice préférée – est, en effet, arrivée dans l’après-midi (merci Véronique). Gageons que la matriarche veillera au grain (on peut lui faire confiance en matière de grain : elle maitrise le sujet) et surveillera tout son petit monde.

Dès lundi, vous retrouverez les aventures de nos équirandins à Beaumont-de-Lomagne sous la plume de Ghislaine.

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13 pensées à propos de “Clary en rando

  1. Qui nous a dit, il y a quelques jours, ne pas savoir et vouloir écrire ???
    Je t’embauche pour mon petit écrit promis à Ghislaine sur les stages massages shiatsu équidés. Et oui …. Après le manque de temps, je sèche !
    Merci pour ces nouvelles.

  2. Trouspinette que l’on pourrait renommer Trouchaussette !
    A ce sujet, un grand merci à LA chaussette qui a eu le courage de freiner cette sal….rie d’épine, sans quoi plus de bout dépassant pour la retirer.
    D’autant plus que ladite épine s’est logée non pas sous le pied ( c’eût été trop simple et c’est aussi ce que je compris lorsqu’on me narra l'”anecdote”), mais sur le pied !
    Comment ? J’explique rapidement.
    Le plus beau toupet du club ( si, j’apprécie le compliment à sa juste valeur ) a donc eu aussi le toupet de faire un écart avec sa cavalière à cru donc.
    Sa cavalière, l’ayant vu venir, a sauté de sa monture, levant une jambe désinvolte et leste pour retomber à terre. Ce serait lors de ce lancer de jambe que l’épine aurait empalé le pied de ma progéniture. Si je la chope celle-là, je la fais griller au barbecue !
    Bref Qavale et Andrea ont du se dire que j’étais trop zen et en rajoutent une couche.
    Dis c’est encore long l’equirando ?

    1. Aïe! Rien que de lire, ça me fait mal! Je peux avoir un verre de Trouspinette aussi, s’il vous plaît? :sick:

      Et puis, en ce qui concerne le titre “plus beau toupet du Club” : hop hop hop – attention! La concurrence n’est pas loin – elle est même TREEEES proche! :heh:

  3. Pire que des ados en colo ces zéquidés ! Dès que la mono a le dos tourné, ils filent dans le dortoir des filles !
    Sauf que ce soir la mono a planté sa tente direct quasi au milieu des trublions, et le premier qui moufte ou qui bouge ne serait-ce qu’une vibrisse, ben ça va valoir d’autres photos 😀 .
    Pendant ce temps à Clary, tout est calme 🙂

    1. Je propose d’organiser le prochain TREC à Clary avec passage de la Grasse à gué, traversée de la D2 dans un virage et descente de la route des Varennes au galop… Allez ! Chiche ! 😀

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