… sans paniquer ni être dangereux, à moins de quatre mètres de son longeur!
Cela semblait si improbable… Le travail lent et obstiné n’y est pas pour rien, mais une certitude est là en moi, indéboulonnable: le processus s’est clairement enclenché avec la manipulation de M. Vespertini Pascal, praticien en Shia-Tsu (praticien d’un niveau bien supérieur à la moyenne).
Alors, infiniment, merci, M. Vespertini, pour ce travail incroyable, pour avoir compris les peurs ancestrales de ce cheval hors norme.
Merci de lui avoir transmis le courage et la sérénité qui lui ont permis de nous accepter tels que nous sommes, tristes bipèdes stupides incapables et si maladroits, aux désirs si éloignés de leurs besoins vitaux…
Car l’origine de sa peur, M. Vespertini l’a trouvée: quand Ubac était en troupeau (sa famille) à la montagne, de jeunes gens, sans doute du village, ont joué à faire peur à ce troupeau en jetant des cailloux sur eux, à plusieurs reprises. Prévenu par des amis voisins, le propriétaire se rendait sur les lieux, les jeunes gens fuyaient sans qu’il sache de qui il s’agissait. Bêtise humaine insouciante, M. Valade ne s’en est pas offusqué. Cela n’a pas duré. M. Valade avait même oublié cet épisode!
Mais Ubac, lui… Ubac s’est senti comme une proie du temps où l’homme des cavernes le considérait uniquement comme repas potentiel. Une profonde, viscérale scène de chasse primitive s’est imposée à lui, et non une vulgaire blague de jeunes gens.