Notre Niño national, devenu assez subitement emphysémateux (asthmatique: perte partielle ou totale de l’élasticité des alvéoles pulmonaires donc incapacité du poumon à aspirer autant d’air que nécessaire), ne s’en sortait plus de sa crise respiratoire depuis plusieurs mois.
Mis sous corticoïdes, chaque arrêt de traitement entrainait une rechute plus dure encore; et même sous traitement, certaines crises aigües de Niño étaient plus effrayantes que celles de Makéba au plus mal.
Les vétérinaires (divers vétérinaires et l’Ecole Nationale Vétérinaire – ENV – de Toulouse) étaient très pessimistes. Ses propriétaires aussi.

Et puis il y a eu une visite du Docteur Chêne. Qui a prétendu pouvoir se charger de ce genre de cas. Que non non, rien n’était perdu, irréversible. Mais que lui, si le cheval venait chez lui, il arrêterait les corticoïdes aussitôt.
Forcément, quand on est propriétaire d’un cheval qui ne survit que sous traitement aux corticoïdes, difficile de se décider… Mais le Docteur Chêne a plus tard rappelé qu’il était quand même anciennement vétérinaire et entouré de nombreux vétérinaires sur place, que s’il fallait en revenir aux corticoïdes, ils avaient tout ce qu’il fallait sous la main.

Les premiers jours de Niño à la ferme de Saint Ygnan, sous les soins conjoints des Docteurs Chêne, Coatantiec, et Lombardini, ont tout de même été difficiles. Mais surtout par la colère de Niño d’être séparé des siens.
Et puis tous ces doutes lors d’une rechute respiratoire dans les premiers jours…
Mais cela fait quinze jours que Niño est à Saint Ygnan maintenant, qu’il n’a pas vu un millilitre de corticoïde, et ses naseaux ont enfin repris une taille normale (depuis des mois, il avait tant de mal à respirer qu’il était sans cesse les naseaux grands ouverts), lui-même a d’ailleurs repris de l’état 🙂

Les ostéopathes persistent à dire que ses alvéoles pulmonaires sont en train de retrouver de la souplesse, et bien que leur travail soit encore en cours, ils espèrent rendre cette élasticité stable dans le temps, sans produit chimique…
Ca fait rêver… on passerait de la menace d’euthanasie à une guérison ou au moins une amélioration suffisante pour qu’il vive plus ou moins normalement! Mais ne nous emballons pas, au miracle nul n’est tenu… :-/