Sendre a intégré le troupeau dans sa plus grande version: aucune des juments n’était en chaleur. Il les a humées précautionneusement et s’est carapaté quelques mètres plus loin au vu de leurs mimiques agressives, tout en restant patiemment à humer l’air qu’elles avaient chargé de leurs hormones (non consentantes)…

Il a donc continué à faire face à Roméo qui vient le défier régulièrement, mais progressivement, leur relation se transforme plus sûrement en amorce de jeu. Parfois, ça chauffe encore, on sent qu’une vraie rixe est encore possible, mais aucun des deux ne semble décidé à aller au bout des choses et à mettre l’autre à mal une bonne fois pour toutes.

Marcus lui, s’est moins embarrassé de simagrées; de vigoureuses et réitérées ruades bien envoyées en direction de Sendre ont fini par convaincre ce dernier qu’il était vain de chercher à devenir dominant. Il est du coup rare que Sendre ose tarder à céder sa place à Marcus, donc rare d’entendre les cris et de voir les ruades de Marcus.

Quant à la relation avec Niño, elle a été claire d’office, Sendre a beaucoup rentré les fesses et couru très vite pour éviter les dents du maître des juments… Et lorsque le contact naso-nasal s’est enfin établi, Sendre a fini par effectuer un snapping avorté (comme s’il n’en avait plus le mode d’emploi), suivi d’un vrai snapping digne d’un poulinou de quelques semaines. Fin des hostilités. Il a fallu alors que Circé intervienne pour chasser le jeune étalon hors du troupeau, cet acte n’étant plus justifié aux yeux de Niño.
Moralité: ce sont toujours les juments qui font le travail de Niño! 😉

Bref, une intégration réussie, où chacun retrouve sa place, où Sendre apprend qu’il reste encore un peu jeune pour se permettre de jouer les jeunes coqs, où il continue d’enregistrer qu’une jument pas d’accord, c’est une jument qu’on respecte totalement, etc.

Mais les juments ne présentant pas de préavis de chaleurs en trois exemplaires, j’ai préféré séparer à nouveau Sendre de son troupeau. Ainsi va la vie des entiers…