Avant la tempête, les chevaux et autres avaient déjà essuyé la pluie et le vrai froid. Tout cela bien enchainé, on avait fini par couvrir tout le monde, car même les plus solides plaquaient la queue. Karité a même accepté pour l’occasion une petite séchante, tellement elle avait eu froid:
Comme nous en avions parlé dans un post précédent, mercredi matin, il a fait grand grand froid avec un grand grand vent, et sincèrement, quel soulagement alors de voir les chevaux couverts et bien couverts…
Ils ont pu continuer à manger sans se geler instantanément, choisir de fuir leur abri quand il faisait trop de vent et extrêmement froid quand même.
Nous étions rassurés aussi de savoir Añeca chez ses propriétaires avec Solune et Soprano, et Charlène a pu emmener Pirate et Opium pour les garder à l’abri chez elle, ce qui a bien délesté le club et permis une bonne répartition de tout le monde dans les parcs en fonction des affinités et des abris.
Nous, nous étions assez protégés du froid et du vent, nos animaux domestiques aussi:
La nuit précédent la tempête glaciaire (oui, là, on dépasse le stade glacial), Pascale avait assuré la garde nocturne.
Tirelire le cochon ne voulait plus sortir, tenait ses oreilles comme un cochon martyrisé et poussait tout un tas de petits cris désarmants de détresse. Les moutons n’ont pas voulu affronter le vent glacial non plus (mais eux, ils n’ont aucune hésitation à faire leurs besoins dans leur box, ce qui n’est pas le cas du pauvre Tirelire!)
Mercredi après-midi, les températures sont franchement remontées, mais les bourrasques aussi… et… la toiture du hangar à grain aussi… 😮
Cette toiture a été arrimée au tracteur, puis Pascale avait dompté une tôle métallique qui traversait la carrière en faisant des loopings – ce qui laisse juste le temps de se demander si d’autres tôles vont suivre et si la décapitation est douloureuse ou non. Nous avions bien sûr rapidement sécurisé toutes les tôles en stock qui étaient pourtant déjà fichtrement bien lestées… Merci aux éternels et efficaces bénévoles d’avoir, dès ce vendredi, tout sécurisé afin que cela puisse essuyer de nouveaux vents violents sans tout se faire emporter…
Bon, on ne compte pas le nombre de sacs, poubelles, murs d’eau, plots et barres d’obstacle que nous pensions sécurisés et qui ne l’étaient plus…
Un certain nombre d’objets ont fini dans le club house, faute de temps, d’énergie et d’idée pour les mettre ailleurs.
Râteliers farceurs et autres ont été attachés comme on a pu où on a pu.
Quelques clôtures cassées, des poteaux soulevés par les clôtures, etc.
Surveillance nocturne ponctuelle de ma part.
Mais le vent n’a pas cessé. Et jeudi matin, en arrivant, nous avons découvert deux tôles aux trois quarts arrachées sur le côté est du toit (hangar à foin), face au vent bien sûr.
Pas moyen de faire seules, nous avons appelé les pompiers.
Les pompiers ont enlevé les tôles, avec un sérieux coup de pouce de Nerocan il faut le dire, et ils ont sécurisé provisoirement les tôles suivantes pour que le vent ne les soulève ni ne s’engouffre dans le hangar. Pffffiou!
Bon bien sûr, quelques clôtures ont vu le sol de près, nous avons donc eu des pertes de courant, et l’ami Pompon n’a pas été dupe longtemps, ni même Vitamine comme de bien entendu… Mais Pascale a veillé à rétablir le minimum vital rapidement! Les arbrisseaux ont perdu leur grillage protecteur, les oiseaux sauvages avaient du mal à se poser pour venir manger, certains ont capitulé.
Dès que cela s’est calmé, oh quel bonheur de les entendre gazouiller, de les voir s’étaler par dizaines sur le sable de la carrière, de les voir prendre leur bain dans les flaques d’eau à tour de rôle.
Cet état de grâce a duré presque 48h puis chacun est reparti à son rythme habituel.
Les chevaux ont bien dormi ensuite, et apprécié pouvoir s’étendre au sol sans être ni mouillés ni congelés… Ils ont quand même trouvé les pires endroits pour se rouler, mais peu importe, la paix climatique n’a pas de prix!