… de la randonnée…

Tout d’abord, cette randonnée étant itinérante, il a été fort appréciable que chacun ait vaillamment et volontiers aidé à toutes les activités quotidiennes:

– abreuvement – vive les comportes qui abiment les doigts! – et nourrissage des chevaux,
– vaisselle,

– ramassage des crottins,
– monte et démonte des paddocks,
– lecture des mauvaises blagues carambar jusqu’à pas d’heure,
– préparation et déharnachement des chevaux,
– mise à l’abri du harnachement chaque soir,
– monte et démonte des tentes,

Pour couronner le tout, il faut avouer que tout s’est merveilleusement bien passé:
– les chemins choisis par Muriel étaient superbes, et adaptés à notre cavalerie,
– l’intendance (bénévole) pour nous porter les repas a toujours été présente au bon moment,
– les autres bénévoles (merci Stéphanie, merci la famille Fournier) se sont occupés du club (et de Noukia) en notre absence,
– les lieux de repas et de couchage étaient agréables, les repas copieux et les aliments variés,

– les cavaliers ont appris à faire face à tout un tas d’imprévus sans en prendre ombrage, et leur efficacité s’en est trouvée démultipliée,
– les chevaux ont affronté tout un tas de situations nouvelles et se sont montrés de plus en plus courageux,
– les chevaux sont tous restés en très bon état général et n’ont pas souffert d’être pieds nus (bien sûr, pas question de trotter sur des cailloux quand même! sauf Syrius qui a de la corne en béton).

Quant aux détails croustillants…

– moultes personnes fort aimables et bien élevées qui se rangeaient derrière des buissons ou arbres pour nous laisser passer sans nous gêner… créant un grand mouvement de panique quand nos chevaux les découvraient tapies dans l’ombre… C’est ainsi qu’Opium, entrainant Syrius, nous a fait un bel écart digne de ce nom!

– un sanglon qui casse dès le premier jour de randonnée… (non le matériel n’était pas en mauvais état! mais peut-être un peu mal cousu lors de sa fabrication?). Une sangle de remplacement un poil juste en longueur (et la passivité de Ghislaine, trop amusée par la situation, qui n’a pas fait l’effort de juste l’échanger avec celle de Nestor, par exemple!), condamnant Chloé – sur Polisson – à avoir la selle qui basculait sur l’encolure dans les très fortes descentes… Hi hi hi… et même pas de gâteau à l’horizon!

– la panique de Syrius alors que Mélanie se mettait en selle – hé oui, un chat taquin passait sournoisement dans les plantes derrière eux! – avec trois belles foulées en coups de dos… la pauvre Mélanie qui n’avait pas encore passé la jambe de l’autre côté qui s’est vu contrainte à lacher prise… Et puis… plus rien. Le temps pour Mélanie de se remettre des émotions, Syrius s’est fait copieusement travailler sur place jusqu’à ce que son stress se transforme en concentration, puis Muriel l’a gardé comme cheval de tête durant la matinée. Mélanie l’a ensuite récupéré pour ne plus jamais l’abandonner.

– le magnifique saut de Marcus par-dessus la bande de grille qui traversait une petite route.
– le galop dans les champs, parfois très bref (une foulée, hein, Polisson? voire zéro pour le non-courageux Pépito!), parfois très zigzagant, sans parler du sac-à-dos de Clara rempli de brugnons: bien mûrs, les brugnons, après le galop!

– le restaurant du camping Le Cathare où l’accueil et le repas ont été extraordinairement agréables (si, en rando, on a aussi le droit de se faire un petit resto, et pourquoi pas?!). Et les fou-rires nombreux (mais uniquement lorsque les autres clients sont partis: ces enfants savent se tenir!)…

– le sauvetage exceptionnel par Anaïs d’un bébé Merle capturé au nid par un chat aux couleurs somptueuses (chat que Ghislaine voulait subtiliser, mais, après le rapt du Merle, l’idée a été totalement abandonnée!): Anaïs, grimpeuse hors pair, a pu en l’espace de quelques minutes, accéder au nid; puis les cavaliers ont effectué une pyramide humaine pour réussir à monter l’oisillon assez haut pour qu’Anaïs puisse l’attraper et le remettre dans son nid.

– l’apprentissage, grâce à Mélanie, du pliage des tentes, et de diverses chansons qui furent rapidement écorchées.

– la course au trésor avec orientation à la boussole où, même ceux qui avaient caché le trésor pour l’équipe adverse, ne retrouvèrent jamais leur propre butin! (enfin si, mais cela ne fut guère évident!)

– le guidage du groupe par les cavaliers, à tour de rôle, sur une partie du parcours de randonnée, carte IGN en main… et sans trop qu’on se perde en plus! (merci Muriel!)

– la bonne tenue des parents qui n’ont pas appelé dès le premier soir! (bon, et puis après, de toute façon, le téléphone ne passait plus! 😉 )

– le repos couché à chaque fin d’étape de Polisson et Pépito.

– l’effort ultime d’Opium qui a accepté de rentrer dans un ruisseau sans sauter en tous sens, et d’y boire! (tandis que Syrius, lui, quel que soit le point d’eau, s’y régalait sans autre état d’âme)

– la révélation pour Tibeto qui a réussi à rester au pas dès le deuxième jour de randonnée! (et en licol d’ailleurs) quand il a compris qu’être derrière loin de Mélodie et Opium ne lui faisait perdre ni la vie, ni les juments.

– les zig-zag de Pépito à chaque passage boueux…

– les tentatives de Shade pour ne pas rester derrière (rapidement fort bien maitrisées par Aurélie). 😛

– et au moment du départ en van, monsieur Polisson, furieux de voir ses copains aller dans un autre van que le sien, qui tente de passer la barre de poitrail. Il s’est retrouvé alors tout penaud avec les antérieurs coincés par-dessus ladite barre (parce-que pour qu’il s’en sorte seul, il aurait fallu lui raboter les coudes qui coinçaient totalement tout mouvement arrière). Bon, le temps pour Bernard de baisser la barre de poitrail tandis que Polisson attendait placidement, et tout était rentré dans l’ordre. 😉