Pas très loin de Saint Paulet de Caisson, un club avec des paddocks qui ressemblent à n’importe quels paddocks, des abris ici et là, une grande carrière qui prend l’eau comme toute carrière qui se respecte (le Gard vient de demander d’être classé en état de catastrophe naturelle)…
Une monitrice, des poneys de moyenne et grande taille, en très bon état, typés poneys de sport, qui se comportent calmement en cours…
Une bâtisse splendide qui accueille les boxes, le lieu de pansage, et sans doute l’habitation de la monitrice.
Et au milieu de tout ça, notre petit Syrius, qui commence juste à se faire à l’idée que les gros poissons rouge du grand bassin ne sont pas des requins, et qu’il ne va pas non plus être mangé dès qu’il y a un mouvement dans les environs.
J’observe beaucoup de propriétaires (ou cavaliers de club?) qui n’hésitent pas à ôter le licol complètement après le travail, et ne les rattachent que quelques minutes de grattouilles plus tard.
En carrière, quelques enrênements, mais pas de cris, ni de violences…
Un club fort honnête, sommes toutes.
Syrius est arrivé du fond de son paddock alors qu’il devait somnoler dans l’abri (ou le grignoter?), il s’est presque mis le licol tout seul et a accepté d’aller jusqu’à l’aire de pansage.
Pansage, puis essais avec une selle d’armes qu’affectionne son propriétaire. Au poil.
Ajustement d’un filet provisoire, et explications buccales à Syrius quant au fait qu’un mors en fer, c’est pareil qu’un mors en caoutchouc au niveau de la réponse à donner. Il n’est pas convaincu et fini par se rendre à l’évidence. Espérons que cette acceptation ne se rediscute pas plus tard.
Travail à pied dans la carrière, puis longé, puis monté. Ma foi, difficile d’être mécontent du bonhomme, une fois encore…
Puis son propriétaire le monte pour la première fois; instant chargé d’émotion…
Quelques réglages concernant le contrôle de son poids du corps pour aider le cheval à mieux faire, et pour s’aider soi à moins perdre l’équilibre.
Je suis agréablement surprise par les réactions de Syrius et de son propriétaire.
Un conseil particulier quant au fait de ne pas laisser Syrius s’appuyer contre le mors à l’arrêt ni au pas (petite déception pour moi: j’aurai aimé qu’il commence cette phase quand il était encore au travail au club – que j’aie pu la lui faire passer ou au moins régresser – plutôt qu’avec son tout nouveau propriétaire déjà bien occupé avec d’autres problèmes!).
Un au revoir et voilà ça y est, Syrius et son propriétaire sont responsables l’un de l’autre… L’impression d’une parenthèse trop brève.
Ce manque de suivi me laisse un peu sur ma faim, mais la vie est ainsi faite, le propriétaire n’avait pas pu se libérer pour passer quelques jours au club, tant pis, nous ferons tous sans.
Une pensée à propos de “Syrius dans son chez-lui”