Séance lente après séance lente, Peyotl réaccorde sa confiance à son meneur.

Thomas, qui avait bien aimé, lors d’un essai l’an dernier, ce petit cheval juste débourré et encore un peu sauvage (cet enfant aimerait-il surtout les chevaux timides et traumatisés par les hommes? Mak, si tu nous entends…), est venu ce soir m’aider à le travailler.

Peyotl reste un peu sensible lorsqu’on l’approche avec des objets dans les mains (pansage, tapis, filet…) ou lorsqu’on arrive sans marquer un micro temps d’arrêt avant de le toucher (Jaya, ça ne te rappelle rien?) mais il ne cesse de progresser d’une séance sur l’autre.

Il accepte de ne pas rester en face de nous, de pousser ses épaules, et même de marcher à nos côtés sans que ce ne soit la bérézina dans sa tête. Bien sûr, il faut encore le relancer et l’encourager souvent, mais il semble bien moins stresser et être de plus en plus volontaire et serein.

Thomas a commencé ce soir d’une part la désensibilisation aux gestes ‘sans signification’ lorsque le cheval est au pas. Ce travail avait été effectué à l’arrêt.
C’est-à-dire que que lorsque le meneur fait un geste qui n’est pas un ordre, le cheval doit faire comme s’il n’avait rien perçu. Or, il a fallu un peu de temps avant que Peyotl cesse de réagir à ces ‘gestes à vide’. En effet, il a fallu un bon moment avant qu’il ne cesse de ronfler, s’écarter, sursauter, se tendre, etc.

D’autre part, Thomas a amorcé la désensibilisation au montoir (travail à peine entamé à l’arrêt).
Sans vraiment sauter, Thomas a changé ses pas, il est devenu plus élastique avec des foulées plus amples. Rien que cela, déjà, a perturbé Peyotl qui se demandait comment se comporter avec ce jeune homme à la démarche bizarre – et dans le doute, il s’est arrêté, au cas où…
Nous avons cessé la séance quand le roudoudou s’est moins inquiété de cette ‘démarche’, et a accepté de reprendre le pas sans se faire trop prier, par sa gauche comme par sa droite.