Jaya est une jeune jument achetée ‘déjà débourrée’ par Philippe Quaranta et son équestre famille.
Philippe a plusieurs chevaux, est cavalier depuis longtemps et est à la fois très expérimenté et très respectueux de ses équidés (il fait vraiment bon être cheval chez lui).
Débourrée, Jaya, certes… mais non manipulée à pied! et malheureusement, celle-ci a décidé que nos gestes pour l’approcher au pré et la licoler sont très stressants et donc inacceptables.
Nul n’est besoin de dire que du coup, elle a été licolée (comme Philippe pouvait) surtout pour les soins désagréables (vermifugation, maréchal…): le reste du temps, son comportement finissait toujours par décourager tout le monde même au bout de plusieurs heures d’approches avec friandises – qu’elle prend en restant assez loin et tendue pour fuir au moindre geste autre…
Elle s’est obstinée dans sa vision craintive et fuyante des gestes des humains et a nettement régressé (de notre point de vue! du sien, elle a pris une sacrée expérience et habileté d’esquive!), au point de tracter les humains qui réussissent à l’attraper, et même de faire tomber ses cavaliers dès le montoir.
Jaya arrive aujourd’hui si son propriétaire arrive à la coincer dans un box pour la licoler.
C’est à quelque choses près l’histoire de Peyotl, Mérens issu du même élevage que Syrius, un peu trop sensible et réactif, qui, lui, n’aimait pas la monte (débourrage un peu rustre), et a fini par ne plus se laisser licoler, et vider violemment ses cavaliers. Avec les chevaux, il ne faut jamais négliger ni laisser trainer leurs gestes répétitifs d’inquiétude. Si c’est le cas, ils pensent alors qu’avoir été inquiet et s’être défendu, leur a permis d’être encore vivant…
Et là, c’est la catastrophe: ils le referont de plus en plus fort, et de plus en plus violemment…
Gageons que Ghislaine chaussera ses bottes de sept lieues et enfilera sa genouillère 😉