Ah ben ça, c’était de l’orage!!!

Souvent, quand la pluie est prévue sur Trébons et les environs, il y a bien de la pluie… mais plutôt sur Toutens (la pluie, c’est la meilleure amie de Charlène!) ou Villefranche…

Pas cette fois! Hier soir, ils avaient dit orage et fortes pluies.
Hier soir, il y a eu orage et fortes pluies.

On a tranquillement commencé à couvrir les chevaux vers tard, parce-qu’il faisait chaud et sec.
Un grand merci à Pascale, la famille Gil au grand complet, la famille Fournès, Gilles, et la famille Monceau!
On a commencé à activer quand le ciel a tourné noir ébène au loin et que des éclairs ont accompagné ce changement.

Avec Pauline, nous sommes allées sous les abris pour couvrir le dernier du groupe, Gulliver, car la pluie venait de se mettre en route avec une assurance rare.
Sous les abris des chevaux, donc en dessous de la carrière.
Sous abri, il y avait aussi Eclipse, Viking, TicTac et deux autres. Les seuls qui soient venus d’eux-mêmes se planquer aux premières gouttes.
A chaque tressaillement de Gulliver – et il y en a eu! (il n’a jamais porté de couverture avant ça, et le tonnerre grondait, et les éclairs claquaient!) – TicTac se rapprochait systématiquement plus de nous pour s’interposer, avec un soupçon de nervosité lié à sa propre inquiétude. J’ai même dû la repousser fermement… Merveilleuse jument protectrice!

Au moment où on finit de régler et boucler la couverture, d’ôter le licol, BRADABOM!
Tout le monde est tétanisé, rentre les fesse puis bouge clairement: même Eclipse ne reste plus du tout immobile sous l’abri protecteur… 🙁
Nous apprendrons après que l’éclair est tombé à quelques mètres de nous, sur le pylône électrique abandonné qui jouxte la carrière et les abris…

On se décide à affronter la pluie pour rentrer et là, les éclairs tombent fort près des moulins et alentours… Les chevaux du côté abris bougent, ceux côté abreuvoir ne vont pas tarder à s’affoler aussi, tous ont l’encolure en position stress…

Et là le calcul va vite… ils vont tenter de se rejoindre, donc ils vont se rejoindre là-haut, près des moulins!!! Ils vont devenir un point culminant, ils vont…
Je renvoie Pauline et je fais en sorte que les chevaux se rejoignent oui (de toute façon c’est inéluctable), mais qu’ils ne stagnent pas là-haut, je leur crie de se bouger tandis que la foudre et le tonnerre couvrent ma voix… Je ne sais même pas s’ils me voient au milieu de cette agitation! J’ai une trouille monumentale, je ne veux pas qu’il y ait un de ces articles de fait divers dans la Dépêche, pas question, allez les gars, on se bouuuuuuge!!!
Et ils se bougent! Une fois réunis et une fois la bonne orientation prise, ouf! je respire. Mais je guette que leur fuite ne s’arrête pas, et qu’une fois en bas, ils ne remontent pas aux moulins comme ils peuvent parfois le faire, pris par l’excitation générale…

Les éclairs s’éloignent tandis que les chevaux se posent près du tunnel à foin, près de Cody… Ouf!

Et là je découvre que Pépito, pourtant couvert 10mn plus tôt, est tout nu. Allez viens mon gars, on rentre paisiblement, tu vas tenir compagnie à Pompon… on cherchera ta couverture une autre fois hein…
Ca t’en a fait des émotions hein mon gars… c’est fini, tout va bien…

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