Ma selle de dressage (selon Eugénie Cottereau)

Je vous soumets un texte intégralement pompé sur le site de Saddle-fitting d’Eugénie Cottereau, site très instructif que vous trouverez ici, parcourez-le en long, en large, et en travers, et même à l’envers si nécessaire.

Je n’ai pas mis l’intégralité de l’article afin que vous alliez en finir la lecture chez son auteure, mais j’en ai mis suffisamment pour que vous compreniez
– d’une part, pourquoi je ne vous réponds jamais quand vous me demandez si votre selle va à votre cheval (c’est un peu comme si vous me demandiez si votre slip vous est adapté, ou si les chaussures de votre enfant lui vont bien, ou pour pousser plus loin, si le traitement vétérinaire que vous employez pour votre chien est le bon…)
– d’autre part, que la selle, ce n’est pas un sujet qui se traite à la légère, zoup zoup on achète une selle et basta, pas la peine de se poser des questions, en tout cas, pas plus d’une minute ou deux. Je ne sais pas voir si une selle va bien à un cheval et à votre corps, alors vous pensez bien qu’il est probable que vous ne puissiez le savoir non plus pour votre cheval (ni pour votre corps, tant que vous n’avez pas essayé des dizaines de selles et chacune d’entre elle des heures durant!)
Donc, voici ce texte, cette réflexion, cette expérience:

Saddle-fitting: SELLES DE DRESSAGE, STOOOP!!

Comme j’ai un peu de temps en ce moment, je traîne pas mal sur Internet (= au lieu de travailler à l’écriture de mon bouquin). Et je fouine sur plein de forums, de blogs, de sites divers et variés au sujet des dernières innovations, des potins de selliers, des avis de consommateurs – une bonne vieille veille technique et commerciale en somme, à défaut d’être allée faire un tour à Cologne la semaine passée. J’aime bien, ça détend.

Et là, je constate. Et je finis par décider d’écrire, parce que c’est aberrant, donc j’espère que cet article sera partagé beaucoup, beaucoup, beaucoup de fois et sur tous les posts et les articles que j’ai pu lire, parce qu’il est temps d’y mettre un terme.

Quand on en vient à parler de selles de dressage, LES CAVALIERS NE SAVENT PAS DE QUOI ILS PARLENT.
Beaucoup sont complètement inconscients de la dangerosité de l’objet, pour eux comme pour leurs chevaux – et je pèse mes mots quand je parle de danger. C’est tout sauf un style de selle à prendre à la légère ou à choisir en dilettante. C’est LA selle la plus compliquée à adapter, car la plus impactante posturalement, et donc fonctionnellement, dans le couple cavalier / cheval.

Il y a une sorte de mythe construit autour de cette selle : il la faut “technique”, parce que ça voudra dire qu’on est bon cavalier. Et pour la plupart, technique = contraignante. Naturellement, c’est faux. Technique, dans un langage de sellier bien maîtrisé, c’est une selle que l’on peut utiliser et pas qu’on subit, donc ce serait plutôt une selle non contraignante si on devait positionner le curseur sur un critère de contrainte. Mais encore faut-il que la selle soit adaptée, de base, aux morphologies en présence ; et là, c’est le drame. Je travaille sur le terrain avec un bon réseau de professionnels maintenant, soit des dresseurs / compétiteurs qui enseignent, soit des pros de la posture du cavalier, et TOUS ont le même constat : les selles de saut ou les selles mixtes sont généralement assez convenables et plutôt bien adaptées, mais les selles de dressage sont foireuses dans 90% des cas. Soit parce que les clients ont acheté d’occasion ou sans conseil quelque chose qui ne leur va pas, soit – et c’est pire – parce que le commercial qui a vendu la selle est incapable de conseiller correctement et selon des critères d’ergonomie respectant la morphologie de la personne. Malheureusement, ça arrive.

Les critères de choix, donc, sont pour la selle de dressage les mêmes que pour toutes les autres selles :

adaptation au cheval : forme et longueur de l’arçon, ouverture d’arçon, forme et équilibrage des matelassures, sanglage
adaptation au cavalier : forme et taille du siège, largeur d’enfourchure, couteaux d’étrivières, longueur et forme des quartiers, taquets.

POINT. Terminé. A chaque cavalier sa selle, en fonction de sa morphologie – de ce fait, demander sur des fora quelle est LA meilleure selle de dressage est inepte. Et à chacun ses taquets. Ils sont souvent énormes, et ils bloquent la flexion des genoux. Or si on bloque le genou, on bloque la hanche. Si on bloque la hanche, on bloque le bassin. Si on bloque la jambe du genou à la hanche et donc le bassin, c’est le dos qui trinque et qui ramasse toutes les contraintes biomécaniques engendrées par le mouvement du cheval. Et si les articulations ne peuvent pas travailler en complément les unes des autres, et que certaines sont bloquées : d’autres se retrouvent en surchauffe et s’usent précocement.
Pour peu qu’on retrouve pour le même prix un troussequin exagérément haut, qui place le bassin en antéversion, c’est (………………..)

La suite sur le site d’Eugénie Cottereau: ici

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