Randonner avec les hipposandales

Tibeto a pu randonner trois jours complets, sans préparation préalable, grâce à des godillots trop grands pour lui. Si. On n’a peur de rien.

Tibeto et ses Naïke

Tibeto a effectué sa première randonnée pieds nus comme tout le monde, sans se montrer plus douillet que les autres (quels changements!). Mais quand il s’est agi d’effectuer la seconde rando, en terrain caillouteux, Tibeto a clairement spécifié qu’il ne souhaitait pas continuer ainsi, et ce dès le premier soir. 🙁
C’est ainsi que je suis retournée au club en urgence pour attraper au vol les vieilles Rangers d’Eclipse. Des Easyboots Oldmac’s G2 ayant connu tout un tas de (més)aventures, mais encore bien vaillantes! de vieilles copines, quoi.

Dès le matin, je positionne les guêtres de protection, en prenant grand soin d’intercaler, à hauteur des glomes, deux épaisseurs de gaze.
D’une part, la boots est trop grande pour Tibeto, et il faut que je rembourre la chaussure.
D’autre part, le pied de Tibeto n’est absolument pas préparé à subir des frottements sur toute une journée de marche, et j’anticipe en limitant les frottements grâce aux épaisseurs de gaze. Le même principe que la chaussette double pour éviter les ampoules. Pourvu que cela tienne en place!
A midi, inquiétude en enlevant les chaussures: mais ouf, tout avait tenu! J’avais prévu de la gaze de remplacement, et je refais tout le tralala avec précautions pour la marche de l’après-midi. Le soir: Yes! tout avait encore tenu, Tibeto avait les glomes impeccables.
Bref, on remet ça le lendemain.

Quatrième jour, au matin, lors de la pose de la gaze sous les guêtres, mauvaise surprise: un micro-point chaud en glome, un trou invisible par lequel sort un tout petit peu de pus très solide. Vider, désinfecter, et accepter de ne pas lui remettre les Rangers-ès-equus.
Coup de chance, ce bref repos de la sole a permis à Tibeto de se refaire, et il a accepté sans rechigner de marcher comme ses camarades sur les chemins caillouteux de la Montagne Noire.

En aucun cas je ne pensais pouvoir faire porter, sans préparation, les ballerines d’Eclipse à Tibeto plus de deux ou trois heures, et il les a supportées une douzaine d’heures!
Bref, des zzboots un peu déchirées, même pas à la bonne taille, sur un cheval même pas préparé, avec une bonne gestion des frottements et du volume occupé, nous ont permis de finir la rando sans anicroche, contre toute attente.

D’ailleurs, il est aussi bon de noter que les pieds de Tibeto, que je pensais fragiles, que je voyais mal fichus, et dont je pensais que la corne éclaterait aux premiers efforts sur terrain dur, s’avèrent avoir suffisamment évolué pour encaisser une randonnée (à distances restreintes, certes, mais en terrain non herbeux et souvent dur car argileux). Pour Tibeto, ôter les fers aura été salvateur, et l’aide des hipposandales bien appréciable (c’est en effet grâce à elles que j’avais pu espérer que la boiterie de Tibeto soit surtout liée à sa ferrure, donc grâce à elles qu’il n’a pas fini à la boucherie).

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